Le
transfert des cotisations sociales salariales vers la CSG est présenté
par le gouvernement comme une mesure de gain de pouvoir d’achat pour les
salariés. Le Premier Ministre le rappelait encore le 6 janvier
dernier : « avec notre politique, le travail paie ».
Alors
que les négociations salariales annuelles sont en cours dans de
nombreuses entreprises, l’argument du gain de pouvoir d’achat induit par
ce
transfert s’avère largement utilisé de manière avouée ou cachée, en
particulier dans les grandes entreprises, pour justifier des
propositions de politique salariale très modestes et insuffisantes pour
compenser l’inflation et permettre les augmentations salariales
accompagnant les évolutions de carrière.
La
publication des résultats 2017 des grands groupes français fait
globalement ressortir des résultats financiers en forte hausse (+21%) et
des propositions
de dividendes en augmentation. Alors que les perspectives économiques
s’améliorent, la CFE-CGC dénonce une telle exploitation du dispositif
gouvernemental qui confine à la duperie : Le gain de pouvoir d’achat
promis aux salariés est réduit à zéro, le transfert
ne faisant que compenser la hausse de l’inflation, et se retrouve versé
aux actionnaires des grandes entreprises.
Les
salariés perçoivent maintenant clairement que la politique salariale
des entreprises ne générera pas d’augmentation de leur pouvoir d’achat,
comme le montre l’enquête mensuelle de conjoncture de l’Insee publiée
le 27 février dernier avec une nette dégradation (baisse de 6 points en
un mois !) de la confiance des ménages dans leur situation financière
future.
Les
retraités, à qui le gouvernement avait expliqué que l’application de la
hausse de la CSG aux pensions était un geste de solidarité envers les
salariés, sont les dindons d’une vilaine farce. Eux aussi comprennent
maintenant que leur baisse de revenus ne sert pas l’objet affiché et
témoignent d’un fort mécontentement. Les fonctionnaires sont également
sous la pression de la stagnation salariale et
d’un pouvoir d’achat en berne.
Les
négociations salariales doivent être fondées sur une discussion
transparente sur le partage de la valeur ajoutée, comme le stipule le
Code du
Travail. La pratique est souvent bien différente, certaines directions
préférant le chantage en menaçant d’appliquer unilatéralement une
politique salariale revue à la baisse en cas de non conclusion d’un
accord majoritaire sur la base de propositions basses
: Pas vraiment qualifiable de dialogue social loyal !

Alors
que le pouvoir politique souhaite un retour de la confiance en l’avenir
et entre acteurs, la CFE-CGC appelle à un sursaut rapide de
considération
pour nos concitoyens et de loyauté dans les négociations sociales.

Source : site confédéral CFE-CGC

4 Commentaires

  1. Chez ADECCO on utilise aussi des arguments fiscaux de ce genre favorables aux concitoyens pour ne pas augmenter les collaborateurs.
    Un changement de législation est surtout une grande chance pour ces grandes entreprises et pour ses actionnaires !

  2. A quand une pression digne de ce nom des syndicats, du réseau, pour pousser notre direction à nous verser de la participation aux bénéfices !!!

  3. La pression, mais plutôt que se cacher derrière un commentaire anonyme, sauf si contraire, viens ou venez avec nous.
    Souffler sur les braises est toujours plus facile mais quand il faut monter au créneau plus personne.
    Trop d'entre nous ont tendance à oublier le job des syndicats et de la CFE CGC Adecco en particulier pour défendre le droit des collaborateurs, mais sont-ils présents pour se manifester réponse JAMAIS.
    ALORS QU'ATTENDEZ-VOUS!
    Un selfie avec votre DZ… ��

  4. Je pense qu’anonyme de 11h02 n’a pas compris l’artcile. Une formation en droit du travail et principalement aux ordonnances macron s’avere Indispensable !

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