Le grand chef de tribu épargnera-t-il les chefs des petits tipis ?
Après les villes, c’est à la France profonde que va s’appliquer dorénavant la réorganisation en profondeur de notre réseau. Ce qu’il est convenu d’appeler “Adecco des champs” va prochainement connaître une restructuration sans précédent mais selon un principe fort simple à comprendre. Que peut-on éventuellement rencontrer dans les recoins les plus inaccessibles de nos campagnes les plus reculées ? Des tribus, pardi ! Et à leur tête, des chefs de tribu, nous dit-on.
Selon la réorganisation en cours, un chef de tribu aura pour mission de faciliter échanges et transversalité entre deux à quelques tipis isolés et devrait rapidement devenir fédérateur et facilitateur d’échanges et de pratiques à partager. Jusque-là, le projet parait plutôt sympathique. Ce faisant, de manière informelle dans un premier temps, il prendra ainsi un ascendant naturel sur les membres de la tribu, n’est-ce pas ? A terme, qu’adviendra-t-il des chefs de ces petits tipis épars soumis à une transversalité à la fois fructueuse et envahissante tout à la fois ? Que restera-t-il de leur fonction et de leur nécessité ? Personne n’en a la moindre idée ? Vraiment ? Le modèle d’organisation urbain devrait pourtant fournir quelques indices. Nous avons longtemps été les seuls à prévoir, affirmer et même écrire, dans un surprenant voire suspect scepticisme ambiant, qu’à terme, ce modèle urbain du “One Roof” aboutirait à la consécration du “One Man“. Comment ne pas l’avoir pressenti ou compris ? C’est bien entendu ce qu’il advint et la chose apparait à tous évidente aujourd’hui. Voir à ce sujet notre article du 1er mars 2017, bien avant les annonces officielles, “Le One Roof mène naturellement au One man
Notre intuition nous dicte aujourd’hui la certitude que les chefs de ces petits tipis isolés verront rapidement leur fonction et leur rôle pour le moins minimisés sinon superfétatoires. D’autant que la fonction recrutement évoluera parallèlement vers davantage de synergie, d’externalisation et de digital. Il est d’ores et déjà suggéré aux équipes de progressivement déconnecter de l’agence la pratique du recrutement. Il leur sera prochainement demandé puis imposé d’apprendre à recruter sans et hors des agences. Mais pourquoi donc ? Toujours pas la moindre idée ?

Inutile de poursuivre les devinettes. Au nom de la fameuse règle du “toujours plus, toujours moins”, il apparait évident que nous allons au devant d’une importante réduction du réseau rural, après l’urbain. La technologie informatique est en passe de le permettre mais, surtout, les résultats financiers et dividendes l’exigent.

Plus que jamais, ne restez pas isolés. Rejoignez le seul syndicat catégoriel destiné aux cadres et à l’encadrement : la CFE-CGC.

2 Commentaires

  1. Trop de cadres et trop de cadres.
    Petites boutiques des campagnes pourtant qui savent garder de la proximité vont finir comme les bureaux de poste, médecins et boulangeries…
    Sauf que le digital ne fera pas tout, loin de là.
    Pensez-vous que Johnny va s'amuser avec son appli Adecco alors que son téléphone portable n'est pas un Smartphone?

  2. Bien dit et évident ! faudrait être un âne pour ne pas comprendre que le réseau va diminuer et qu'il y a trop de DA

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