Réunion d’intégration 2020 ?
C’est un usage qui peut paraitre bien insolite au quidam venant de l’extérieur : l’entreprise a toujours eu la fâcheuse habitude de pratiquer l’hébergement en duo lors des réunions d’intégration, de zone, de lancement et autres… Pour couper court à toute interprétation malveillante, précisons quand même qu’il s’agit de former des paires de salariés du même sexe et que la cohabitation est censée se pratiquer “en tout bien tout honneur”. Ce point délicat écarté, il reste à comprendre la motivation de la direction à vouloir contraindre systématiquement les salariés à loger à deux par chambre alors que, mis devant un véritable choix, l’immense majorité, quasi la totalité des collègues concernés, nous confient qu’ils opteraient pour la chambre individuelle.
 
Côté jardin l’on vous explique qu’un tel concubinage d’un jour œuvre en faveur de la cohésion des équipes et facilite les échanges et rapprochements. Côté cour, il s’agit bien entendu d’une économie non négligeable puisque l’on divise par deux le nombre de chambres réservées. Quels que soient les arguments avancés, il n’empêche que pas un des salariés évoquant le sujet n’apprécie ce qu’ils estiment représenter une atteinte à leur intimité et à leur bien-être. Est-il normal d’imposer pareille familiarité (douche, ronflements et autres nuisances) à un salarié qui n’en a pas clairement exprimé le choix ? A-t-on pensé à ceux qui souffrent de problèmes de santé ? Est-il normal d’imposer de faire chambre commune avec de puissants ronfleurs, des insomniaques voire des somnambules ou, à l’inverse, des marmottes, sangsues d’oreiller, des aficionados de télé, pire encore, des fouteux, des lecteurs invétérés, etc..? Et quid de la légitime tranquillité à laquelle on peut prétendre pour passer des appels téléphoniques d’ordre privé à son conjoint, un ami, un proche ?
 
De plus, aujourd’hui c’est, dans certaines zones, à trois et même pourquoi pas à quatre qu’il faut maintenant cohabiter. Et en mobile-home s’il vous plait ! Mais quelle est la finalité d’une telle cohabitation ? Qui nous dit qu’à ce train nous n’en serons pas aux dortoirs dans quelques années ? Devenir “leader par les coûts” engendre, certes, quelques contraintes mais il conviendrait quand même de ne pas dépasser les bornes.
Sans doute, la mixité des cohabitations permettrait-elle peut-être, à terme, de résoudre en partie les problèmes de pénurie de candidats tout en relançant la démographie mais, plus sérieusement, est-il normal et souhaitable qu’en 2018, en plein débat sur le bien-être et les conditions de travail, les salariés soient, à contrecœur, hébergés à deux, trois ou quatre sous le même toit ?

4 Commentaires

  1. Il faut bien reconnaître que quand vous êtes la petite dernière ou le petit dernier à arriver dans une zone vous n'avez pas le choix que d'aller dormir avec bien souvent la locomotive de nuit, l'accro(e) à la cigarette qui ne peut s'empêcher de s'en griller une à la fenêtre avant de se coucher (qui vous en fait profiter en même temps), le ou la Remy avec qui personne ne souhaite passer une nuit celui-ci ou celle-ci très souvent reconnu(e) d'une grande proximité de la direction.
    Bref si c'était comme en collo mais là on est chez Adecco et l'ambiance… c'est pas la collo

  2. On a passé l'âge et on est surtout dans un milieu professionnel. Faut pas tout confondre !
    Merci à vous de dénoncer ces pratiquer honteuses !

  3. Sans parler du collègue qui ronfle,qui inonde la sdb quand il prend sa douche,qui rallume la télé parcequ'il n'arrive pas à dormir ! La coloc non merci !

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