Âge de départ, régime universel par points, pensions de
réversion… Alors que la concertation sur la réforme voulue par le
gouvernement a repris entre les partenaires sociaux et le
haut-commissaire, Jean-Paul Delevoye, point d’étape sur les principales
thématiques. 

  • UN SYSTÈME UNIVERSEL PAR RÉPARTITION

Il s’agit, à partir de 2025, de passer des 42 régimes de retraites
existants à un système universel de retraite par répartition qui
concernera tous les actifs : salariés du privé, fonctionnaires,
indépendants. Ce système par points sera financé par les cotisations des
travailleurs du privé et du public jusqu’à 3 plafonds de la Sécurité
sociale (environ 10 000 euros bruts de revenus mensuels). Le taux de
cotisation – incluant la part salariale et la part patronale – a été
fixé à 28 %, un niveau sensiblement équivalent à celui actuellement en
vigueur pour les salariés du privé.

  • L’ÂGE DE DÉPART RESTE FIXÉ À 62 ANS 

Le principe du maintien à 62 ans de l’âge légal à partir duquel on
pourra liquider ses droits est acté. Il reste à déterminer certaines
modalités, en particulier la prise en compte des carrières longues, de
la pénibilité, des catégories actives et du handicap.

A noter :
parmi diverses options mises sur la table, Jean-Paul Delevoye a proposé
que les futurs retraités qui reculeraient leur départ à la retraite
après 62 ans pourraient bénéficier d’un coefficient majorant sur leur
pension, de 3 % à 5 % par année de travail supplémentaire.


  • QUEL AVENIR POUR LES PENSIONS DE RÉVERSION ?

Celles-ci ne seront pas supprimées et devraient garantir le niveau de vie des veuves et veufs après le décès du conjoint. « Pour la CFE-CGC, elle doit s’appliquer sans conditions de ressources, explique Serge Lavagna, secrétaire national CFE-CGC en charge de la protection sociale. La
pension de réversion versée au conjoint survivant doit lui permette de
maintenir le niveau de vie qu’avait le couple sans être, par exemple,
obligé de déménager car elle ou il ne pourrait plus assumer les
charges ».


  • QUID DU NIVEAU DES PENSIONS ?

Difficile, à ce stade, de spéculer mais la vigilance est de mise, comme le résume Serge Lavagna :
« Même si le gouvernement se défend de vouloir réaliser des économies,
force est de constater que l’annonce, pour 2019 et 2020, de la
désindexation des pensions par rapport au coût de la vie, est un mauvais
signal envoyé 
! Globalement, on voit bien que c’est sur les pensions de retraites que s’exercent les plus fortes pressions budgétaires. »
 
  • GOUVERNANCE, TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS, RÉSERVES DE l’AGIRC-ARRCO : DE NOMBREUX SUJETS ENCORE EN SUSPENS

Outre la question du régime de cotisation adapté pour les
travailleurs indépendants, se pose celle cruciale de la gouvernance et
du pilotage du futur régime universel. « Le risque d’étatisation est grand : les partenaires sociaux ne doivent pas être relégués au simple rang de faire-valoir »,
rappelle Serge Lavagna. Autre enjeu majeur : le sort des réserves
accumulées par certains régimes, en particulier l’Agirc-Arrco (retraite
complémentaire), soit plusieurs dizaines de milliards d’euros qui sont
le fruit des cotisations des salariés.
Prochainement sur ce blogue :
Accord de structuration des IRP : la CFE-CGC refuse de brader la défense des salariés

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