Au
moment où Emmanuel Macron faisait son discours plein de solennité sur
la solidarité française, sans doute avait-il déjà décidé de s’attaquer
au système qui en
est le meilleur symbole : l’assurance chômage.

Muriel
Pénicaud, mettant à exécution des menaces maintes fois répétées depuis
des mois, annonce dans un entretien publié ce matin dans les échos que
les allocations
chômage des cadres vont être plafonnées.

Tout
a déjà été dit sur le caractère inique de cette mesure. Que les cadres
financent les ressources du régime d’assurance-chômage hauteur de 42 %
quand ils en
utilisent seulement 15 %, laissant 10 milliards d’euros à la solidarité
inter-catégorielle
.  Que le régime est par définition assurantiel et
proportionné à la perte de revenu accompagnant la perte d’emploi. Que
les cadres, déjà, attendent 5 mois avant de toucher
le moindre euro d’indemnisation
au titre justement de la solidarité.

Tout
a été dit sur l’ineptie économique d’une mesure injuste touchant
symboliquement quelques personnes quand l’abus des contrats précaires
pour des millions de
personnes coûte plus de 6 milliards au régime d’assurance chômage. Que
rien n’est fait pour récupérer les 500 millions d’euros que coûtent les
travailleurs frontaliers. Que rien n’est fait pour soulager le régime
des dépenses que l’état impose sans concertation
au nom d’une politique publique de l’emploi bien peu efficace.

Mais
le pire, désormais, c’est l’argumentation fournie pour justifier ce qui
ne peut pas l’être. Ce gouvernement, ami des milliardaires, qui
supprime l’ISF pour
s’attirer les faveurs du capital, se pique dorénavant de connaitre et
définir le revenu qu’il est décent d’avoir quand on est privé d’emploi.
Peu lui importe le principe qui fonde la cohérence et la force du régime
d’assurance chômage, rompant le pacte de
solidarité inter-catégoriel, usant d’arguments fallacieux, il emmène la
société vers sa désagrégation et l’assurance chômage vers la
privatisation.

La CFE CGC en prend acte. 

Source : site confédéral CFE-CGC

Demain sur ce blogue : 
La CFE-CGC Adecco n’a pas signé le protocole d’accord préélectoral

Lundi prochain, lancement d’une nouvelle rubrique : La vie des agences

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