Du 29 juillet au 23 août, rediffusion du “meilleur de l’année”
Article publié le lundi 11 février 2019
 
Engagée,
comme les autres organisations syndicales représentatives, dans la
négociation pour un éventuel accord de “structuration des IRP”, la
CFE-CGC a créé la surprise en quittant, peu après le début de la
réunion, la salle dans laquelle se déroulait le dernier acte – jamais
terme n’a été mieux adapté, car il fait un peu penser au théâtre et à la
comédie – de la négociation dite de “structuration des instances
représentatives du personnel”. Cet accord, important entre tous, définit
les structures de représentation des salariés de l’entreprise.




Compte tenu de la part indigne réservée à notre syndicat représentant très majoritairement les cadres dans l’entreprise,
pour les Représentants de proximité (RP) – nous reviendrons en détail
sur l’ensemble de ces notions -, il nous était véritablement impossible
de rester autour de table sans avoir la pénible impression de vendre
notre âme et de participer à un simulacre de négociation. Vous savez
l’importance que notre syndicat catégoriel attache à la défense du
statut et des spécificités des cadres et ne nous pouvons donc accepter
de voir ainsi massacrer leur représentation sans réagir
. Le cadre
est rudement malmené ces temps derniers, tant à raison de mesures
indépendantes de l’entreprise qu’en son sein même. C’est la logique du
toujours moins, plus connue sous le petit nom de presse-citron.



Maintenant,
alors que la profession s’apprête à vivre de grandes transformations
dans ses organisations, c’est à la représentation des cadres que l’on
s’en prend. Est-ce un hasard ? On voudrait qu’ils ne puissent plus ou si
peu défendre leurs intérêts qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Le
plus inquiétant c’est la sorte de consensus mou qui semble s’installer
autour de ce déplorable projet d’accord. Nous ne pouvons aujourd’hui en
dire plus, ni préjuger des éventuelles signatures mais, le cas échant,
nous fesserons publiquement sur ce blog ceux qui trahissent leur mission
de défense des salariés.



Aujourd’hui,
les salariés ont besoin d’interlocuteurs, de représentants qui parlent
en leur nom d’un métier qu’ils connaissent bien pour le pratiquer ou
l’avoir pratiqué et d’un statut qu’il urge de défendre. Ils n’ont pas
besoin d’élus qui se soucient davantage de leurs petits avantages et
prébendes personnels que de l’intérêt des salariés. Ils doivent
pouvoir compter sur leurs élus, des élus déterminés capables de prouver,
en sauvegardant leurs attributions, qu’ils sont capables de défendre
les intérêts de leurs collègues.
Comment voudrait-on, en effet, que
des élus inaptes à préserver leurs propres positions soient d’une
quelconque utilité aux salariés ? Un cadre averti en vaut au moins deux !

3 Commentaires

  1. Merci à Capitaine Flam ! Les analystes ont salué l'amélioration de la marge d'Adecco. Seront-ils tout aussi ravi d'apprendre que les marges d'Adecco ont augmenté aux dépens de ses salariés qui subissent des pressions parfois insoutenables ? De plus GPTW ne sera même plus un indicateur fiable puisque tout le monde sait maintenant que cette enquête est loin d'être confidentielle…

  2. Personnellement, je fais partie de celles et ceux, remerciées, malgré mon investissement pour l'entreprise. Je suis entre joie et peine… joie pour enfin avoir pu mettre un terme à une situation de pression insoutenable et peine, pour devoir, à mon âge, me reconstruire professionnellement, dans un contexte qui n'est pas le plein emploi dans ma région. Au final un pion, comme les autres!
    Heureusement, j'étais préparée…

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