Du 29 juillet au 23 août, rediffusion du “meilleur de l’année”
Article publié le 19 novembre 2018
“Si quand j’avance tu recules…”

Aujourd’hui
même se déroulera la troisième réunion des Négociations annuelles
obligatoires (NAO) pour discuter des rémunérations 2019. Nous posons
cette question essentielle : cette année, les salariés bénéficieront-ils
enfin d’une augmentation générale des fixes ou ceux-ci resteront-ils
gelés et même congelés pour la douzième année consécutive ?

Certains
nous affirment “bien sûr que cette année il y aura une augmentation.
Ils n’oseraient quand même pas… !”. Ils semblent ignorer que certains
osent tout ! D’autres, nettement plus pessimistes et désabusés se disent
que si la direction a pu bloquer les fixes pendant onze années, elle
devrait bien oser y ajouter une douzième année, puis une treizième, sans
doute une quatorzième…. Il faut quand même mentionner le geste
unitaire de 30 euros généreusement alloué par la direction lors des
négociations NAO 2016 pour les rémunérations de 2017. Cette exception
mise à part, comme nous l’avons déjà écrit sur ce blogue, la situation
est totalement inédite. AUCUNE entreprise, dans AUCUN secteur
d’activité, du domaine public comme du domaine privé, n’a jamais osé, ni
même imaginé ne faire bénéficier ses salariés d’AUCUNE augmentation de
salaire pendant plus de dix ans. Cela n’existe pas.

D’ailleurs,
nous lançons ici un défi en forme de pari : parmi les centaines de
lecteurs qui, chaque jour, nous accordent leur confiance en lisant notre
blogue, s’en trouverait-il un seul capable de nous rapporter un exemple
d’entreprise n’ayant attribué aucun centime supplémentaire sur les
fixes pendant plus de 10 ans ? Nous sommes, sans trop y croire, preneurs
d’un tel hypothétique témoignage. Bien sûr, si l’un d’entre vous
découvre pareille pépite, discrétion et anonymat seront de rigueur,
comme d’habitude.

Nous
rappelons que l’augmentation générale, comme elle se pratique
(modestement) chez nos principaux concurrents, demeure la seule mesure
visible et traçable de hausse des salaires. Les augmentations
individuelles ont ceci d’opaque que personne ne sait combien en
bénéficient, à quelle hauteur, ni d’ailleurs pour quelles raisons. Le
pire ce serait l’éléboration d’une énième usine à gaz avec de
pseudo-rattrapages individuels, des variables illisibles calculés de
façon alambiquée en fonction du sens du vent et de l’âge du capitaine.
L’expérience rend prudent… Rappelons que pour le salarié qui souhaite
se situer et évaluer ses évolutions (ou régressions) salariales, le seul
indicateur vraiment fiable demeure le cumul de rémunération tel qu’il
apparait sur la fiche de paie, le reste relevant, au choix, d’une
discussion type café du commerce ou du salon littéraire. D’une année
l’autre, il est à la hausse ou à la baisse, c’est binaire.

Seule
une forte implication à nos côtés sera susceptible d’infléchir cette
politique d’austérité salariale. Cadres, rejoignez la CFE-CGC, le
syndicat dédié aux cadres et à l’encadrement. 

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