Comme nous l’annoncions vendredi, aujourd’hui débute une période de chômage partiel pour l’ensemble des entités du groupe Adecco (Adecco France, Spring, Middle Office, Médical, Humando) et selon une répartition qui sera définie au cas par cas selon les équipes en place, le domaine et le niveau d’activité. 
L’accent devrait être mis sur l’équité et une juste répartition de cette mesure pécuniairement pénalisante mais aucune date de fin de cette n’en est pour le moment communiquée, ni même connue. Le seul moyen de conserver une rémunération complète consiste à prendre des jours de congés et de RTT afin de retarder l’impact financier du chômage partiel qui, de toute façon, s’appliquera dès la reprise. Les collègues en arrêt-maladie seront à leur tour concernés par le chômage partiel dès la fin de leur arrêt. Aujourd’hui l’entreprise ne peut imposer la prise de CP sans un accord d’entreprise signé avec les partenaires sociaux mais, la mesure vient de tomber, elle a maintenant la possibilité de choisir les dates de prise de RTT. D’ores et déjà, certains responsables patronaux réclament de limiter l’acquisition de CP à deux ou trois semaines cette année. Ce qui est certain c’est que la loi Urgence Coronavirus va revenir sur les droits aux congés, aux RTT, aux 35 heures, etc…
Ce sont aujourd’hui les équipes Adecco 2020 qui assurent la logistique administrative des demandes auprès de la DIRECCTE. La situation exceptionnelle va permettre toutes sortes d’entorses à tout ce que nous connaissons aujourd’hui en matière de législation sociale et bientôt, les régressives ordonnances Macron ne constitueront plus qu’un aimable souvenir. Par exemple, si l’employeur n’a pas eu le temps de recueillir l’avis des instances représentatives du personnel et, notamment du Comité économique et social central (CSEC) et des Comités économiques et sociaux d’établissement (CSEE), comme l’impose l’article R 5122- du Code du travail, il disposera de deux mois pour transmettre l’avis. L’entreprise est donc autorisée à prendre des mesures conservatoires en attendant la consultation du CSE et elle ne va sans doute pas s’en priver.
Notre direction a en effet décidé de mettre en application anticipée le projet de loi Urgence relatif à l’épidémie du Covid-19 et il est malheureusement à craindre que les mesures exceptionnelles qu’il comporte ne s’inscrivent dans le temps et ne viennent aggraver la régression sociale en cours.
Il est évident que l’information verbale qui nous a été faite dans l’urgence ne suffira pas et nous allons exiger un minimum d’information et de transparence, ne serait-ce qu’en récupérant copie des éléments envoyés à l’administration. Les questions sans réponse se multiplient de jour en jour : combien de salariés impactés par le chômage partiel ? Selon quels critères seront-ils sélectionnés ? Aujourd’hui la direction affirme n’avoir toujours pas déterminé le montant de l’assiette de rémunération variable qui sera retenu pour base de calcul du chômage partiel. Est-ce possible ? Nous peinons à le croire… Ces questions et quelques autres ne sont pas neutres lorsque l’on sait que l’enjeu actuel consiste à réduire de 49% le nombre d’heures travaillées et lorsque l’on connait l’impact financier pour les salariés qui ne percevront que 84% de leur rémunération nette. Moins 16% sur un mi-temps, par exemple, ce n’est pas rien… De nombreuses entreprises ont annoncé leur intention de compléter intégralement les rémunérations ainsi amputées mais l’option n’a pas été retenue par Adecco.
L’environnement juridique et la stratégie de la direction évoluent de jour en jour et presque d’heure en heure aussi nous efforcerons-nous de communiquer en temps réel ou presque sur ce blog en relayant nos articles sur les réseaux sociaux. Vous savez pouvoir compter sur nous dans les épreuves présentes et à venir.

Dès cet après-midi, des précisions et mises à jour sur les arrêts-maladie, 
la durée du travail, les congés…

7 Commentaires

  1. on m'informe de ma mise en chômage partiel à compter de ce jour, mais aucune info sur la durée ? y a t-il une période minimale qui doit être indiquée au salarié? merci

  2. Cette décision est normale, notre activité a fortement chuté. Seules quelques agences s'en sortent. Pour autant, les premiers impactés devraient être ceux qui sont habitués au télétravail même en dehors de la crise. Ces casquettes mutli sites imposées aux agences mais qui ne servent à rien…Ces postes qui coûtent mais ne produisent pas.

  3. Il doit parler des fonctions support. Autant assumer et le dire clairement…
    Et pour sa gouverne, les fonctions supports sont également concernées par le chômage partiel.

  4. Bonjour ma question portait sur aucune durée minimale indiquée merci pour le reste je suis solidaire pour mes collègues

  5. Pourriez vous préciser les modalités de calcul de l'activité partielle (Fixe + variable+ autres primes????) et surtout la période de référence qui sera pris en compte?
    Nous n'avons toujours pas d'information précise de la part de nos RH…

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