Quelle réponse compte apporter la direction à la situation problématique de l’entreprise en matière de risques psychosociaux ? Mesure-t-elle l’urgence de la situation ? Sans nier sa prise en compte du sujet et un certain nombre de mesures, à l’état d’annonce pour le moment, les moyens annoncés nous semblent en complet décalage avec les exigences d’une dégradation sans précédent des conditions de travail. Nous n’allons pas lister ici les marqueurs de cette dégradation mais chacun pourra les retrouver sur ce blog en utilisant le moteur de recherche dans la colonne de droite.

 

Aujourd’hui nous n’en sommes plus ou ne devrions plus en être aux mesures cosmétiques et aux effets d’annonce. La souffrance au travail devient partout palpable et se retrouve au cœur de nombreux échanges avec nos collègues. Combien parmi ceux-ci sont, en ce moment même, en arrêt-maladie pour cause de souffrance psychique, de maux psychosomatiques, de dépression ? Faut-il rappeler l’acte désespéré de l’un de nos collègues décédé deux jours avant Noël ? (Adieu Fabrice)

On mesure l’écart entre ce constat largement partagé et des annonces comme celle annonçant un “Pacte Social Interne” dont les généreuses intentions affichées contrastent avec la faiblesse des mesures portées à notre connaissance. Selon ce pacte, les engagements de l’entreprise reposent sur quatre piliers essentiels : “garantir à toutes et tous un cadre professionnel sain et épanouissant, en vous faisant bénéficier d’une organisation moderne, adaptée, favorisant le bien-être au travail“. Fort bien, mais on fait comment pour parvenir à cette louable intention ? ; “S’engager pour la diversité et l’inclusion de toutes et tous“. On nage dans le bonheur, en apesanteur, mais après on fait quoi ? ;”Préparer vos compétences de demain et votre futur, en vous permettant d’enrichir votre projet professionnel et en intégrant à vos côtés de nouveaux talents” Bon d’accord mais si on commençait par fidéliser les talents déjà présents ? ; “Concilier mobilité et responsabilité,en créant avec vous un parcours professionnel qui s’adapte aux évolutions de l’entreprise dans un cadre sécurisé” Bon là, c’est carrément le nirvana mais c’est trop d’un coup. Faudrait y aller progressivement sinon j’en connais qui n’y croiront pas…

Une fois déclamées ces envolées lyriques, qu’est-il prévu concrètement pour alléger la charge administrative, réduire le nombre de reports d’information, de tableaux, d’indicateurs, d’outils chronophages en tous genres, de 180, 360 (en attendant sans doute le 720 et le 1 440 !) et on en passe ? La direction a-t-elle vraiment lu le compte-rendu de l’enquête sur les RPS menée par l’un de nos experts. Nous reviendrons dans les jours à venir sur cette enquête essentielle.

Évoquons aussi ces réunions autour de la QVT (Qualité de Vie au Travail), auxquels n’ont pas été conviés les Directeurs d’agence ? Que peut justifier une pareille exclusion alors que les DA, DHS, comme leurs équipes se trouvent quotidiennement en première ligne et partagent les mêmes difficultés ? A ce sujet, quelle mission précise a-t-elle été impartie aux ambassadeurs GPTW ?

Aujourd’hui, nous avons beaucoup plus d’interrogations que de réponses or la situation urge. Nous attendons de la direction une réaction à la mesure des enjeux et d’une situation particulièrement difficile.

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