Il y a seulement quelques mois, on allait voir ce qu’on allait voir. Oui d’accord, on avait peut-être un peu laissé naufrager l’activité BTP, on avait été un poil laxiste ou étourdi sur le sujet jusqu’à dégringoler à une part de marché indigne mais tout cela c’était du passé. On allait tous ensemble redresser la barre et il ne fallait plus penser, agir, rêver que BTP. La direction annonçait, regard perçant et mâchoire crispée que c’en était fini de cette incroyable chute et que nous allions repartir à la conquête agressive de nos chères parts de marché perdues.

Des moyens maousses allaient être mis en œuvre, du lourd les amis, des embauches à tire-l’arigot, des ré-ouvertures d’agences spécialisées comme s’il en pleuvait, de la structure, des gadgets, porte-clefs, polaires, pin’s et on en passe… La concurrence n’avait qu’à bien se tenir. Elle avait mangé son pain blanc et s’était gavée des années durant mais cette fois c’en était fait de cette période faste. On ne lui laisserait même pas les miettes. Finie la fête ! La direction claironnait haut et fort ses grandes ambitions en matière de BTP et nombre de nos collègues reprirent timidement espoir, tout au moins pour les plus récents dans l’entreprise. C’est vrai ça, tout le monde peut avoir un passage à vide, l’important c’est de se ressaisir !

Mais, retour au réel : les mois défilent et comme pour l’Arlésienne, si l’on évoque souvent ce plan de sauvetage, personne ne voit rien venir. A notre connaissance, pas une site spécialisé supplémentaire, aucun renfort dans les agences, pas même un général BTP qui rejoindrait l’état-major afin d’impulser de nouvelles énergies. Rien, nada, oualou…

Mais comment donc voudrait-on reconquérir des parts de marché dans ce segment d’activité hyper-concurrentiel sans une véritable volonté au service d’une stratégie cohérente et stable dans le temps, assortie de moyens suffisants ? C’est à une prise de conscience que nous appelons la direction, à un sursaut, à une volonté réelle plus qu’à des effets d’annonce, préalables indispensables à notre retour possible dans cette activité qui, rappelons-le, représente quand même le premier marché de l’intérim.

3 Commentaires

  1. A titre d’exemple, grosse pression sur le BTP en 2021 sur le 1er semestre et possibilité embauche au second semestre, résultat : aucun renfort, quedal, nada !!!
    on nous parle encore ETP/PERMANENT mais quand est ce qu’ils vont comprendre qu’ils faut investir maintenant pour gagner demain ! HALLUCINANT
    quand je vois le mail qu’on a reçu ce jour sur l’incentive : ça me fait bien rire, quand on analyse un peu les résultats, il n’y a pas grand monde à gagner ! tout ça pour ça, si ce n’est que pour le réseau PME qui a mon avis sans sort nettement mieux, bravo à eux ! on se demande où est la pression !!!

  2. On te fait la promesse qu’on va embaucher quelqu’un à la rentrée et résultat rien, si ce n’est un pauvre CDD, la honte
    ils n’ont toujours pas compris qu’il faut arrêter de calculer les ETP /TT quand on voit le temps que cela prend de faire des PXID / PEOPULSE/ TEMPORARIS / etc…..
    BIENTOT on passera plus de notre temps à gérer des contrats sur ses outils que recruter et tout cela négocier sur des AN, sans comptes les pénalités qui commencent à tomber suivant certains accords nat…

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