On pourra peut-être nous reprocher beaucoup de choses mais certainement pas de ne pas avoir alerté depuis des années, à temps et à contretemps, par tous les moyens possibles, de la charge de travail excessive sur certains sites et des inévitables problèmes que cela posera et posera de plus en plus. Sans toujours être entendus, hélas, c’est le moins qu’on puisse dire… L’incident qui aurait pu tourner au drame dans une agence Onsite de l’Est de la France sonne comme un avertissement à la direction. Sera-t-il cette fois compris comme tel ?

A l’origine d’une situation qui a bien failli dégénérer et mettre en danger nos collègues permanents du site, un intérimaire très, mais vraiment très fâché des lourdes erreurs de paie dont il s’affirmait victime. Pour commencer par le commencement, dans le petit centre Middle Office concerné, deux des plus anciens salariés permanents sont actuellement en arrêt-maladie longue durée pour épuisement professionnel, ainsi que la directrice arrêtée depuis le mois d’août. Une véritable catastrophe humaine et professionnelle. Ce sont, chronologiquement dans cette affaire, les premières victimes d’un sous-effectif chronique et de la surcharge de travail qui en résulte. Avec les conséquences que nous déplorons aujourd’hui mais qui ne nous surprennent pas vraiment. Là encore, ce n’est pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme… Nous reviendrons d’ailleurs prochainement sur l’expertise menée en 2020 sur les risques psychosociaux (RPS) dans l’entreprise. Tout y est dit, expliqué, démontré brillamment mais la direction a-t-elle vraiment pris la pleine mesure de la situation ?

L’équipe en place dans ce centre Middle Office, plutôt junior si l’on s’en tient à l’expérience, ne maîtrise pas encore, malgré son investissement et ses compétences reconnues par l’équipe Onsite, toutes les subtilités  des très nombreux “grands déplacements” dont bénéficient les salariés intérimaires de l’agence, d’où une kyrielle d’erreurs et autant de manque à gagner pour les salariés intérimaires concernés. A-t-elle été intégrée avec tout le soin que nécessite la situation ? Bénéficie-t-elle d’une formation suffisante pour traiter des clients aux paies et facturations particulièrement complexes ? A chacun de méditer et si possible d’apporter une réponse à ces deux questions.

Submergés, débordés par la charge de travail et sa complexité, nos malheureux collègues ne sont plus en mesure de répondre au téléphone et se garderaient d’ouvrir leur porte, nous dit-on, complètement submergés par la charge de travail et reclus dans leur local. On devine la suite.

L’un des salariés intérimaires s’estimant lésé quant à son dû aurait appelé en vain au téléphone, frappé à la porte puis tambouriné jusqu’à entrer dans une colère inquiétante pour l’équipe barricadée. Ils n’ont pu alors compter sur aucune aide, ni renfort et il a finalement fallu l’intervention de la police pour garantir la sécurité des uns et des autres et maitriser notre colérique collaborateur intérimaire avant que l’entreprise ne fasse appel à un agent de sécurité pour rassurer les équipes et surtout préserver leur intégrité physique. Est-ce là l’avenir d’un certain nombre de sites du groupe : travailler sous protection policière et d’agents de sécurité ?

L’équipe Onsite ne s’en tiendra pas là d’autant plus que l’on apprend que cette situation de tension extrême et d’incidents quasi-quotidiens est bien connue et de longue date par la hiérarchie. Curieusement, le service RH dont nous n’avons aucune raison de mettre en doute la parole, semble ne pas avoir été alerté de la situation… Pourquoi ?

Une fois encore, nous demandons à la direction de revoir l’organisation et la charge de travail, de prendre en compte chaque situation individuelle, atypique ou non, et d’aller sur le terrain en délaissant un instant statistiques et tableurs pour s’immerger un instant dans la “vraie vie” du réseau afin de mieux comprendre les besoins et nécessités des équipes. N’attendons pas le pire.

12 Commentaires

  1. Ah bon les paies sont pas bonnes ?

    Vous vous souvenez de l’iceberg !!
    Il n’aura pas fallu longtemps pour
    voir les limites du format middle up
    ce n’est malheureusement que le début

    On fait quoi les bouffons maintenant va falloir
    Assumez vos choix !!!

  2. Bah je croyais que nul n’était indispensable…
    Cette situation n’est qu’une sur la flopée qu’il y a déjà eues, certes pas aussi virulentes mais quand même !
    Quand le bas de l’échelle dit qu’il faut stopper certaines choses, en haut on dit amen au client et voilà ce qu’il se produit !

  3. Morale de l’histoire : quand tu veux chouraver le beurre, la tune du beurre, le dargeot de la crémière et la crémerie, tu peux te retrouver à loilpé ! J’ai dit

  4. Ces situations arrivent tous les jours malheureusement car le middle office fait ce qu il peut mais n a jamais de contact avec nos intérimaires et applique des règles rigides
    Il ne faut pas s’étonner que nous ne sommes pas bons en BTP ou maintenance car nous n’avons pas la souplesse des concurrents
    On peut se dire que c’est plus carré c est vrai mais c est pas facile pour les collaborateurs agences surtout lorsque la concurrence n’applique pas les mêmes règles.
    Pour des raisons de rentabilité , la direction nous mets en danger
    C’est grave
    Mettez les moyens et changez le mode de fonctionnement des centres de service et peut être que ça ira mieux
    Je rappelle que la PDM c est aussi avec les intérimaires que nous la faisons

  5. A force de garder les problèmes de côté et faire l’autruche, les problèmes finissent toujours par refaire surface et éclater comme une bombe. Équipe junior ? Peut être un peu trop junior. Qui les a embauché ? Qui gère cette équipe. Parfois il faut penser aux intérimaires et se mettre à leur place. L’alerte a sûrement été donné trop tard et aurait pu être traité avant tout débordement. Ce n’est pas une fois un « drame » ou « presque drame » arrivé qu’il faut agir, mais en amont.

  6. On se fait agresser en permanence en agence pour des erreurs de paie.
    Pas uniquement du fait du MO mais aussi en agence ou les RR n’ont pas la main pour rectifier mais surtout pas d’expérience.
    Merci le turn over : a force de ne pas payer, de donner des budgets irréalisables et par là pas de primes voire dans les cas les plus graves cautionner des faits de harcèlements….
    La direction a fait fuir les meilleurs…

  7. Le résultat d’une politique de rentabilité à tout prix…
    Un vis ma vie serait le bienvenu pour nos dirigeants
    Mais ne rêvons pas , ça n’arrivera jamais….parce qu’ils ne veulent surtout pas voir la réalité.

  8. Tout est aligné pour que ça explose
    Des équipes trop juniors peu formée à tous les niveaux
    Des salaires de plus en plus bas
    Une démotivation grandissante
    De plus en plus de contraintes administratives

    Ça Mérite un droit d’alerte non?
    Avant le prochain accident qui sera malheureusement peut être plus grave

  9. au carreer center les nouveaux sont mal forme sur les grand compte aucune formation sur la facturation la lecture des bons de commande les modes de transports surcharge de travail absenteisme demission turn over objectifs identique pour tous alors que nous n avons pas les meme clients ni le meme niveau de difficulte a recruter on nous parle de taux de transformation inatteignable, les interimaires nous harcelent au telephone, ainsi que le middle office alors que nous sommes a peine formé. Vu la paye bcp on dit ou diront bybye malheureusement.Pas de prime de vacances pas de participation prime macron prime logement mutuelle n est pas pris en charge a 100%…bref

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