Un de nos correspondants nous a transmis cet article du Courrier picard dans lequel nous relevons un passage pour le moins intrigant puisque le journaliste évoque Adecco Outsourcing qui n’aurait “rien à voir avec le groupe franco-suisse spécialisé dans l’intérim”. Erreur du journaliste ? A creuser… Et d’ailleurs depuis quand Adecco Outsourcing reprend-il des marchés de plusieurs dizaines de salariés intérimaires ? Combien cette entité gère-t-elle de clients de cette importance et pour un effectif total de combien d’intérimaires en France ? Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et la restructurite chronique dont souffre l’entreprise finit par nous donner le tournis. (NDLA)

Les salariés d’Adecco Outsourcing, repris en août au sein de DB Schenker, ont fait gréve ce mardi 24 janvier 2023, pour demander à conserver les acquis sociaux.

Une trentaine de salariés d’Adecco Outsourcing, prestataire de l’usine Procter and Gamble, ont fait grève ce mardi 24 janvier 2023 dans la zone industrielle Nord, rue André-Durouchez. Ils demandent à conserver les acquis sociaux (treizième mois, panier-repas, maintien de salaire en cas de maladie, etc.) qu’ils avaient lorsqu’ils travaillaient à DB Schenker. Ils avaient été repris par Adecco Outsourcing, qui n’a rien à voir avec le groupe franco-suisse spécialisé dans l’intérim, en août 2022.

«  Depuis la reprise, il y a énormément de sujets de tension, explique l’un des salariés qui déplore le manque d’informations et l’absence de dialogue social. Ça frotte surtout au niveau des négociations ayant trait à la convention collective. Il y a de fortes chances que nous perdions tous les acquis que nous avions à DB Schenker. » Les salariés évoquent la perte de leur 13e mois compensé «  par une prime insuffisante  », le remplacement de leur panier-repas «  par une carte restaurant moins avantageuse  », la fin des heures de récupération dite de modulation ou encore la perte des premiers jours de carence en cas de maladie.

« On ne gagne déjà pas beaucoup… »

Les salariés grévistes ne veulent pas entendre parler de primes pour compenser la perte de leurs acquis. «  On ne sait pas si ces primes vont compter dans nos retraites et comment ça se passera si Adecco Outsourcing perd son contrat avec Procter and Gamble », craint un autre salarié. Les salariés d’Adecco Outsourcing sont des caristes, des manutentionnaires, quelques employés qualifiés, etc. Les salaires des ouvriers avoisinent les 1800 euros avec les primes. «  Sans elles, je tombe à 1200 voire 1300 euros par mois. On ne gagne déjà pas beaucoup », lâche un salarié qui évoque déjà de grosses difficultés personnelles liées à l’inflation qui touche les produits du quotidien (nourriture, carburant, énergie, etc.).

La direction indique avoir toujours privilégié le dialogue

Une réunion s’est tenu ce mardi en fin d’après-midi, une autre est programmée mercredi 25 janvier. Contactée, la direction d’Adecco Outsourcing indique qu’elle «  a toujours privilégié le dialogue avec ses partenaires sociaux et continuera à le faire. Les discussions concernant la renégociation de l’accord collectif sont actuellement toujours en cours et la direction ne peut, de ce fait, commenter davantage la situation. » Les salariés n’excluent pas de poursuivre leur mouvement s’ils ne sont pas entendus.

Source : Courrier picard

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici