Il semble déjà loin le temps où une préconisation en forme de slogan nous invitait vivement à consommer cinq fruits et légumes différents chaque jour. En effet, l’étude citée par le journal 20 Minutes, réalisée par l’Observatoire Cetelem, en partenariat avec Harris Interactive et Toluna, nous apprend que 7 Français sur 10 (69%) ont renoncé à acheter certains produits essentiels au cours des douze derniers mois mais aussi des plats préparés, de l’alcool, de la viande des biscuits apéritifs.

Selon cette étude, 69 % des Français auraient en effet renoncé à acheter certains produits alimentaires essentiels au cours des 12 derniers mois. C’est donc presque 7 Français sur 10 qui n’achèteraient plus de poisson, de viande et de plats préparés qu’ils se procuraient régulièrement avant. Selon le quotidien d’information, 33% des sondés n’achètent même plus de fruits et de légumes et 23% n’ont plus les moyens de s’offrir des produits laitiers. On imagine aisément les effets sanitaires à plus ou moins long terme d’un alimentation totalement déséquilibrée et souvent bien trop riche en lipides et en glucides…

Si une majorité de ces 69% de nos concitoyens sont plutôt jeunes – moins de 35 ans – et à faibles revenus, 54% des foyers à revenus élevés affirment également avoir renoncé à des produits frais et à certains plaisirs culinaires. Nous avons toutes les raisons de penser que l’échantillon retenu pour cette étude peut être considéré comme parfaitement représentatif de l’effectif de l’entreprise. Alors vient cette question : combien des collègues que nous croisons quotidiennement au travail ont-ils renoncé à s’alimenter sainement pour raison budgétaire ? Le malheur des uns faisant le bonheur d’autre, c’est une aubaine pour la distribution dite “hard-discount” dont la politique commerciale repose essentiellement sur des prix relativement bas et une politique promotionnelle soutenue. On note en effet un intérêt accru des consommateurs pour les promotions et une plus grande attention portée aux prix affichés.

L’inflation rebat donc les cartes et si l’alimentation a toujours été très chère et d’un poids déterminant dans les budgets, il devient aujourd’hui difficilement soutenable sous les effets évidents d’une hausse des prix qui n’en serait qu’à ses débuts. “La fin de l’abondance”, comme disait l’autre, nous sera imposée par la conjonction de l’inflation et, notamment la hausse continue du prix des produits alimentaires et des transitions énergétique et écologique.

Ces informations sont à mettre en perspective avec l’article que nous avons publié hier et prouvent, s’il le fallait encore, que le débat sur une véritable répartition équitable de la valeur n’en devient que plus urgent et crucial, un débat au premier rang duquel la CFE-CGC s’est toujours positionnée.

2 Commentaires

  1. Pourtant la direction nous donne sans cesse des carottes. Reste à savoir où elles finissent…

  2. Je confirme plus les moyens de manger de la viande plus d’une fois semaine
    les fruits les moins cher, le légumes pareil. Avec moins de 2000 balles tu passes ton temps à faire des choix

Répondre à NV Annuler la réponse

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici