Non seulement le silence sur le sujet devient pesant mais il va finir par devenir suspect… Nous voulons bien entendu évoquer le piratage de grande ampleur que nous annoncions sur ce site le 16 novembre dernier “Adecco cible d’un gigantesque piratage informatique” et dont la presse s’était largement fait l’écho. Nous y sommes revenus à plusieurs reprises, en insistant notamment sur les promesses de la direction de tenir informés vos représentants du personnel dès les premières avancées des enquêtes conjointes des services informatiques de l’entreprise et de la police.

Malgré nos relances et notre insistance au sein-même des instances, nous n’avons à ce jour obtenu aucune réponse sérieuse et un tant soit peu étayée. Le ou les coupables ont-ils été identifiés ? L’entreprise a-t-elle déposé plainte à leur encontre ? Y-a-t’il eu une ou plusieurs arrestation(s) ? La piste interne semblait privilégiée dès le début mais l’enquête en cours confirme-t-elle cette intuition ?

Sans être informaticien nous savons tous au moins que toute activité numérique génère une trace, même si de petits génies de l’informatique possèdent l’art et la manière de se rendre anonymes et de brouiller les pistes grâce à des procédures de plus en plus complexes. On nous fera très difficilement croire que plus de quatre mois après les faits, l’entreprise ne posséderait pas le moindre début de piste, ni d’identification. L’enquête menée par la police n’aurait, elle non plus, pas connu la moindre avancée ? Allons, allons, un peu de sérieux, nous ne sommes pas des perdreaux de l’année et pouvons accueillir sereinement la vérité, quelle qu’elle soit.

Si l’on élimine l’hypothèse fantaisiste qu’aucune piste n’émerge de plusieurs mois d’investigation menée par des ingénieurs informaticiens chevronnés, spécialisés dans les questions de sécurité informatique et des services de police spécialisés, il reste à s’interroger sur les raisons de ce silence sinon coupable tout au moins suspect… Que ou qui voudrait-on couvrir ? Pourquoi ? L’enquête révèle-t-elle des failles aberrantes de nos systèmes ? Veut-on étouffer l’affaire au nom de l’image de marque ? C’est bien peu vraisemblable puisqu’une large publicité pour cette affaire avait été assurée par les médias et que, bien au contraire, l’aboutissement de l’enquête contribuerait à la fois à l’image de marque de l’entreprise et peut-être même à une certaine dissuasion de futurs hackers en herbe (ou non), en leur démontrant que le crime ne paie pas et qu’il devient sinon impossible, tout au moins très compliqué de demeurer longtemps parfaitement anonyme sur la Toile. Chaque mois qui passe rend ce silence un peu plus équivoque et contribue à installer un doute qui n’a sans doute, nous l’espérons, pas lieu d’être.

En qualité d’élus du personnel, nous réitérons donc notre demande d’information sur la conduite et peut-être la conclusion de cette enquête.

2 Commentaires

  1. On parle d’une piste interne mais comme vous dites c’est bizarre ce silence. Peur pour l’image de marque ou on veut couvrir quelqu’un ?

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