Les salaires s’envolent mais vers où ? Vers des sommets ou s’agit-il plutôt de leur disparition programmée ? Méfions-nous du double-sens des mots. Plus sérieusement, lorsqu’on lit l’article suivant, relevé sur InfoRH, on prend soudain conscience de l’existence de mondes parallèles, de réalités pour le moins contrastées. Le journaliste évoque “une envolée des salaires en 2023” et pose ingénument la question de savoir si “l’envolée des salaires des cadres va se poursuivre en 2023 et progresser aussi fortement qu’en 2022”. On croit rêver… Lâchons prise, laissons-nous porter un peu. Il n’y a pas de mal à se faire du bien et le rêve n’est pas interdit… (NDLA)

Salaires des cadres en 2023 : l’embellie se poursuit

L’envolée des salaires des cadres va-t-elle se poursuivre en 2023, soutenue par la demande toujours aussi importante des entreprises ? Le dernier baromètre d’Expectra (groupe Randstad) offre un premier aperçu. Pour l’heure, c’est sur les épaules des entreprises que s’exerce la pression…

Les salaires des cadres vont-ils poursuivre sur leur lancée en 2023 et progresser aussi fortement qu’en 2022 ? Le dernier baromètre d’Expectra (groupe Randstad), diffusé hier (11 septembre), ne se prononce pas, mais précise que la « reprise déjà identifiée en 2022 se confirme »… Depuis le début de l’année, les salaires des cadres connaissent en effet une évolution globale qui dépasse les 4 %. Globalement, le salaire médian des cades se situe en 2023 à plus de 50 000 euros (50 690 euros). Durant les cinq dernières années, il a progressé de 14,8 %. Derrière la moyenne enregistrée depuis le début de l’année se cachent des évolutions différenciées. Par secteur, c’est le BTP qui enregistre la progression la plus faible, avec une augmentation moyenne de 2,6 % seulement, soit un niveau identique à celui de 2022, alors que les entreprises sont fortement sollicitées par les plans nationaux de rénovation énergétique ou par de grands projets, comme les Jeux de Paris 2024. Les analystes d’Expectra mettent en avant le dilemme des employeurs, contraints de limiter la progression salariale pour préserver la rentabilité des entreprises. Certains profils de ce secteur connaissent cependant une belle progression. C’est le cas des ingénieurs dont la rémunération progresse de 6 %.

À l’opposé, les salaires des cadres de l’informatique et des télécoms enregistrent une progression moyenne (4,4 %). Occupant la première marche du podium, ils sont suivis par la comptabilité et la finance (3,9 %), l’ingénierie et l’industrie (3,4 %), les « RH – paie – juridique » (3,1 %). Les salaires des cadres du secteur commercial et le marketing ne progressent que de 2,9 % seulement, soit seulement trois points de base de plus que le BTP. Pour les analystes d’Expectra, la performance de la filière informatique et télécoms tient d’abord à la forte demande des entreprises du secteur. En augmentant les recrutements, elles favorisent du même coup les mobilités, un levier classique d’augmentation des rémunérations. Si le secteur se porte si bien, c’est que les autres entreprises sont confrontées à de nombreux enjeux numériques : transformation digitale, nécessité d’augmenter le niveau de cybersécurité, etc. Globalement, le périmètre d’intervention de la filière s’étend et les missions gagnent en ampleur.

+ 9,5 % pour les administrateurs SI

Les fonctions du secteur informatique et télécoms enregistrent les meilleures progressions, à commencer par celle d’administrateur SI (9,5 %, avec un salaire médian à 38 350 euros), suivie par le responsable achats (8,9 % / 52 190 euros) et les UI1 designers (8,8 % / 44 100 euros). Les moins chanceux ferment la marche avec des progressions inférieures à 8 % : architecte technique (7,8 % / 55 600 euros), ingénieur système (7,6 % / 43 850 euros) et directeur de projet (7,5 % / 63 450 euros). Ce baromètre permet aussi de repérer la très bonne performance des fonctions comptables et financières : la rémunération des responsables financiers progresse ainsi de 8,5 %, avec un salaire médian à 49 300 euros, celle des responsables administratifs et financiers de 8,4 % (59 310 euros) et celle des consolideurs de 8 % (48 170 euros).

À ces évolutions entre secteurs et fonctions, il faut ajouter les disparités géographiques. En 2023, c’est la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur qui affiche le meilleur score (+ 4,2 %), du fait de la présence importante du secteur digital dans son tissu entrepreneurial. Le Sud-Ouest la talonne avec une hausse de 4 %, grâce à la reprise de l’aéronautique. Le Nord-Est tire son épingle du jeu avec 3,9 % en moyenne, de même que la région parisienne (3,5 %) alors que la région Rhône-Alpes ne progresse que de 3,2 %. Seul le Nord semble en retrait avec une progression moyenne de 2,4 %. Une explication possible : ces deux dernières zones géographiques étaient les bassins d’emploi les plus dynamiques en 2022.

Ce mouvement va-t-il s’interrompre ? Les cadres n’y sont guère disposés. Un sur deux estime en effet que les augmentations obtenues ne sont pas en adéquation avec la progression du coût de la vie et un tiers (34 %) considère que les rémunérations actuelles ne correspondent pas à leur charge de travail. À ces paramètres s’ajoute une importance croissante accordée à l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle ainsi qu’à la qualité de la relation managériale, la progression de carrière ou encore la formation. Là aussi, la satisfaction n’est pas souvent au rendez-vous. Parmi les cadres sollicités par Expectra, 86 % ont indiqué avoir vécu au moins une frustration professionnelle récemment et plus de la moitié (55 %) en avait subi quatre… Parmi les griefs les plus fréquemment avancés figurent la charge de travail (68 %) et le manque de reconnaissance (54 %) tant sur le plan financier (57 %) que managérial (52 %). Plus de la moitié (57 %) a même songé à démissionner depuis le début de l’année. Le défi de rétention sera sans doute aussi difficile à relever en 2023 que les nouveaux recrutements.

Source : InfoRH

4 Commentaires

  1. Oh ben pas chez Adecco …c pas là qu’on peut mesurer la hausse des salaires chez les cadres !! Par contre il est certain que le manque de reconnaissance financier et managerial est fortement ressenti dans nos rangs avec un surcroît de travail de reporting manifeste !!

  2. va falloir que ça bouge dans le bon sens clairement, ça peut pas continuer comme ça
    je suis da depuis 10 ans franchement j’ai honte de mon salaire

  3. Honnêtement il faut revenir sur le problème des salaires car c’est scandaleux pas de hausse , pas de primes, pas d’interessement, pas de participation, pas de part variable du moins pour les recruteurs (qui sont à la source du chiffre d’affaire de l’agence )bref ou trouver encore une motivation aidez nous Svp

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