Le vote de l’Assemblée nationale, le 3 juillet 2025, entérinant la suppression de la limitation à trois mandats successifs pour les élus du personnel, constitue une avancée majeure pour le dialogue social et pour les représentants des salariés dans les entreprises. Cette décision arbitraire de limiter à trois mandatures l’engagement des élus n’avait d’ailleurs d’autre sens que de limiter la représentation du personnel et le niveau de compétences des élus.
Cette décision tant attendue répond aux attentes fortes de la CFE-CGC qui depuis plusieurs années, dénonçait les effets négatifs de cette restriction imposée depuis 2017 (les fameuses et parfois fumeuses “ordonnances Macron”).
Concrètement, cette mesure renforce la professionnalisation et les capacités d’action des équipes syndicales, souvent confrontées à des difficultés de renouvellement dans les entreprises. Mais aussi et surtout elle valorise l’expérience acquise par les élus, qui pourront poursuivre leur mandat au-delà de trois mandats, sans autre limitation que le désaveu éventuel exprimé dans les urnes.
Ce vote marque, de plus, une reconnaissance claire du rôle essentiel joué par les élus du personnel dans la vie de l’entreprise, et donne un nouvel élan à leur engagement. C’est une très belle reconnaissance du rôle des élus du personnel et de la nécessité d’un dialogue social dont la qualité repose, entres autres critères, sur la compétence et l’expérience des élus. Tout le monde y gagnera, notamment les salariés qui bénéficieront d’élus engagés dans l’entreprise par choix véritable et expérimentés.