A la suite de la réunion de mardi dédiée à ce que l’on persiste à nommer “négociations” annuelles obligatoires, nous aurions aimé nous précipiter sur notre smartphone, notre clavier ou, le cas échéant, notre pigeon-voyageur mais… verboten ! Interdit de communiquer pendant le déroulement de ces fameuses “négociations” ! Nous acceptons à contrecœur cette règle qui, de manière générale, prévaut pour toutes les négociations de ce genre.

Sous peine de … ? Sous peine de priver l’ensemble des salariés d’éventuelles (et marginales) petites améliorations de l’ordinaire, un ordinaire chichement compté, croyez-nous. Nous avons donc pris connaissance des résultats quasi-définitifs de ces NAO 2023 dont les clauses seront applicables, comme d’habitude, au 1er avril 2024. Nous avons d’ailleurs toujours pensé que le choix du 1er avril, jour de gloire de tous les farceurs de la planète, nous apparaissait un peu incongru. De là à prétendre que nos NAO ont parfois été des (mauvaises) blagues, il n’y a qu’un pas que nous franchirons volontiers avec vous.

Que dire des résultats de ces NAO sans outrepasser la ligne blanche (ex-jaune) et éviter ainsi de provoquer le courroux de notre DRH et de notre Directrice des Relations sociales ? Ayons d’ailleurs ici un mot de compassion pour ces deux collègues cadres contraintes de nous exécuter une danse du ventre (au sens figuré, on se calme !), les poches presque vides, devant des élus en attente fébrile du réveil de la direction et d’un geste fort capable de redonner à tous l’envie d’avoir envie de se dépasser pour une entreprise qui sut, en son temps, tenir une position incontestable de leader absolu de l’intérim et en croissance continue.

Sans rien évoquer de la teneur des propositions (imposées) de l’entreprise, nous nous contenterons d’affirmer qu’elle n’est pas “à l’attendu”, horrible expression que l’on oppose à nos collègues un peu trop éloignés de l’atteinte de leur budget. “Peut mieux faire” écrivait-on sur le bulletin scolaire des cancres et dilettantes. On pourrait aussi imaginer “L’élève Adecco doit apprendre les leçons de ses échecs” ou “Manque de travail : doit réviser l’ensemble de son système de rémunération”, etc… Gardons-en pour la prochaine fois.

Toujours sans rien révéler par crainte de pénaliser, même si peu, l’ensemble de nos collègues, nous nous contenterons de pronostiquer des mesures très insuffisantes pour relancer la superbe machine à gagner que certains ont connue. Nous attendrons donc la copie définitive de ces NAO pour en communiquer la teneur et le plus tôt sera le mieux.

Parmi nos 18 propositions, toutes fondamentales selon nous, certaines nous tiennent plus particulièrement à cœur et semblent faire l’unanimité chez nos collègues consultés pour l’occasion et notamment la transformation une fois pour toutes de la prime de fin d’année en véritable 13ème mois, avec paiement en deux fois, pour moitié avant les congés d’été et pour l’autre en fin d’année. Le geste serait apprécié à sa juste valeur et constituerait le début du commencement des prémices préliminaires d’un dialogue social. Il faut savoir démarrer modestement. Il ne remplacera évidemment pas l’indispensable et non négociable augmentation des fixes.

Ouf ! terminons ici avec la fierté de n’avoir trahi aucun secret et profitons-en au passage pour souligner que ce n’est jamais notre organisation qui a jusqu’ici enfreint les règles de confidentialité, par souci permanent de préserver l’ensemble de nos collègues. Mais nous ne cafeterons pas pour autant !

13 Commentaires

  1. Bon quelques cacahuètes pour l’instant mais visiblement pas d’augmentation générale pour les cadres encore une fois ?????????????

  2. Toujours aussi terrible ces NAO ..pas grand chose à en attendre comme d’habitude ou seulement des cacahuètes ! Si jai bien compris ..
    On attendra votre communication avec impatience ..

  3. Les années défilent et la teneur des messages reste la même. Ouvrez les yeux et fuyez vers des entreprises qui sauront vous apprécier à votre juste valeur.

  4. J’ai quitté Adecco il y a maintenant quelques années. Au debut de ma carrière, je voyais de beaux montants sur mes bulletins de salaire et j’avais le sentiment que mon travail et mon investissement étaient payés à leurs juste valeurs. On m’avait même qualifié de « high po » (ie. Haut potentiel) puis…. Changement du système de remunération : La rémunération au budget! Le problème avec ce système on te dis bravo tu as bien travaillé cette année, toi tu es content tu as du variable parce que tu t es arraché pour surperformer puis on te dit pour l’année prochaine on va se baser sur ton realisé pour definir ton nouveau budget voir un peu plus tu en es capable!! En gros tu vas devoir te defoncer encore plus pour avoir probablement moins en salaire car tu as deja tout donné et tu es à la limite de l’épuisement et le seul truc qui te faisais tenir (la recompense sur ta fiche de paie) tu ne l’auras surement pas.
    Mon salaire a donc dégringolé et ma motivation aussi. J’ai donc fait le choix difficile de quitter une entreprise que j’adorais pour une autre employeur. C’est tout le système qu’il faut revoir!

    A ce jour, en fin de mois j’ai sur mon compte le double de ce que me payais Adecco avant que je parte et pour une entreprise que j’aime tout autant. C’est dommage pour Adecco de ne pas être capable de motiver et de garder ses pépites et il y en a plein de collaborateurs aussi investis et motivés que je l’étais. Je vous souhaite à tous et toutes d’être rémunéré(e)s à la hauteur de votre travail et votre investissement sinon l’herbe est parfois plus verte ailleurs 😉.

  5. quand la Direction décide d’un nouveau système de variable tout aussi complexe que le précédent et qui ne tient pas compte des attentes des collaborateurs qui ont été formulées maintes et maintes fois ( ah si le versement mensuel.. un juste retour en arrière simplement)
    quand les budgets qui s’annoncent sont encore hors sol et laissent penser à une année de vache maigre
    Comment peut on imaginer obtenir gain de cause sur les NAO?
    En effet, beaucoup d’entreprises sont prêtes à vous accueillir!

  6. Quand on entend la direction nous dire que si un nouvel embauché pense rester 1 an et qu’il reste 3 ans, Adecco a gagné… comment croire que l’entreprise souhaite garder ses talents!!! On forme, on investit grâce au budget formation qui existe et qu’il faut dans tous les cas utiliser , permettant pendant ce temps de ne pas investir sur les augmentations de salaire… c’est un choix, qui a mon sens n’est pas gage de qualité de service et d’image positive … et après, on s’étonne de perdre de la part de marché ….

  7. FRANCHEMENT Entendre ce qui a été dit en call à savoir que si un permanent reste 1 an et que 3 déjà c pas mal, est juste HONTEUX DE DIRE ça ! c LAMENTABLE et ça passe des messages de vouloir devenir l’entreprise préférée, alors là je suis mort !!!!
    ça reste que du vent !!!!!!!!!!! franchement quand je vois le sérieux des réponses à sa call c du grand n’importe quoi et aucun sérieux, il est en roud libre et clairement on attend juste la fin !! allez on met un billet sur 2024!!!
    FRANCHEMENT je suis dégouté quand moi ça fait 15 ans que je suis là et que je me défonce au quotidien, la réalité est vraiment sur le fait que les anciens ils n’en n’ont rien à faire pour rester poli .

  8. Patience ….encore un an et il est parti ..par contre le suivant sera le même malheureusement car c est ce que veulent les actionnaires
    Mieux vaut partir ….

  9. Le turn over va finir par leur coûter très cher et ça sera pas sur 3 ans
    Il y a un moment où il faut que ça s arrête la vache à lait

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