Avantages CSE : le toujours moins n’est pas une fatalité !

Les féministes nous pardonneront certainement de rappeler ce dicton populaire : “la plus belle fille au monde ne peut donner que ce qu’elle a”. En publiant, il y a près d’un mois : “CSE Ouest : attention vos avantages diminuent au 1er janvier 2024“, nous n’imaginions pas le succès, ni surtout les retombées tous azimuts qu’un tel article provoquerait et que nous constatons encore chaque jour. Il s’est agi comme une sorte d’électrochoc alors que, finalement, nous ne faisions que revenir sur un sujet régulièrement traité sur ce site, celui du budget œuvres sociales de nos CSE chez Adecco.

Précisons ici qu’il n’est aucunement question d’une remise en cause de la gestion des élus du CSE Ouest et que les trois autres CSE sont rigoureusement confrontés au même problème, même si c’est l’Ouest qui a pour l’instant communiqué en premier sur le sujet. A l’origine, il s’agit de l’insuffisance du budget attribué par l’entreprise aux œuvres sociales et avantages des CSE.

D’aucuns reprochent aux élus d’avoir géré ainsi plutôt qu’autrement, d’autres avancent des suggestions, souvent intéressantes d’ailleurs, mais parfois difficiles à mettre en œuvre tandis que quelques autres encore se disent véritablement fâchés de la situation. Oui, le CSE Ouest affirmait dans sa communication qu’il y aura “beaucoup moins d’avantages CSE en 2024 qu’en 2023 et moins encore en 2025”. C’est une triste réalité comptable qu’il faut bien avoir le courage d’évoquer en amont pour éviter de mettre nos collègues salariés devant le fait accompli.

Nous écrivions dans notre article que “Le CSE Ouest se trouve dans l’obligation de réduire drastiquement les cadeaux et avantages destinés aux salariés. Nous recevons en effet un budget “œuvres sociales”, destiné à l’achat des cadeaux et avantages, deux à trois fois inférieur à celui de nos deux plus importants concurrents et même en cette période de Noël, nous ne pouvons faire de miracle“. Ce sont des faits, regrettables évidemment, mais des faits. Vos élus ne demanderaient qu’à multiplier cadeaux et avantages mais notre budget “œuvres sociales” ne le permet pas. C’est impossible. Par comparaison, pourrait-on reprocher à un salarié gagnant 2 000 € mensuels de ne pas vivre tout à fait comme celui qui en perçoit 6 000 ? Non, bien sûr.

Nous le répétons, à 0,12% de la masse salariale, notre budget œuvres sociales demeure historiquement le plus faible de la profession et encore avait-il plafonné à 0,10% pendant plusieurs décennies ! Les comptes sont à demander à notre direction d’entreprise et aux organisations syndicales majoritaires dont une trop grande souplesse, pour l’exprimer aimablement, a empêché tout véritable dialogue social. Nous subissons aujourd’hui l’absence de toute confrontation et les conséquences d’une complaisance déplacée durant plusieurs dizaines d’années. Mais il revient aussi et avant tout à chacun de nos collègues de s’exprimer, de voter pour des organisations syndicales qui font leur boulot et, idéalement d’y adhérer. Rien ne se fera tout seul, rien ne se fera sans engagement, c’est l’une de nos certitudes.