Dans la série “On détricote tous les acquis les uns après les autres et on vous fait les poches” voici la participation financière des salariés à leurs formations. Nous  avions abordé le sujet le 22 février dernier dans notre article “Main basse sur le compte personnel de formation (CPF)” avant même de connaître le montant précis qui serait ponctionné sur les salariés. (NDLR)

Le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire avait remis le sujet sur la table mi-février : les salariés désirant puiser dans leur CPF devront contribuer partiellement au financement de leur formation. On connait, depuis le 8 mars, la forme que prendra cette participation : les Français débourseront 100€ par formation suivie, quel que soit le coût total de celle-ci, et non un pourcentage d’au moins 10%, comme le préconisait le ministère de l’Economie.

Un coût moyen de formation de 1 560€ en 2023

« Un forfait de 100€ par formation est beaucoup moins pénalisant que les 10% au moins portés par Bercy », fait valoir une source gouvernementale dans Les Echos. Selon les calculs du quotidien économique, un reste à charge de 100€ correspond à 6,4% du coût moyen d’une formation financée par le CPF (1 560€ en 2023).

Une entrée en application le 1er mai 2024

La date d’entrée en vigueur de la réforme a, elle aussi, été dévoilée : elle sera effective dès le 1er mai 2024, à la suite d’un décret. Comme annoncé précédemment, les demandeurs d’emploi ne seront pas concernés par cette mesure. De même que les collaborateurs dont l’employeur décide de financer le complément de la formation, en cas de crédits CPF insuffisants.

Une concertation avec les partenaires sociaux

Le gouvernement entend réaliser 250 millions d’économies, cette année, grâce à la mise en place de ce reste à charge pour les salariés. La ministre du Travail, Catherine Vautrin, doit, à présent, soumettre cette décision à l’arbitrage des partenaires sociaux.

Ces derniers devraient essayer d’abaisser le montant du forfait, mettant en avant le frein que pourrait représenter ce reste à charge pour les salariés les moins rémunérés. Or, « plus de 80% des bénéficiaires du CPF sont des ouvriers-employés », fait remarquer la Fédération des acteurs de la compétence, contactée par Les Échos.

Source : Hello WorkPlace

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