Le stick est prêt, le stick est prêt, Tout le monde ira, tout le monde ira. Pas un ne se, pas un ne se, dégonflera. Parachutiste, vois le ciel est clair, Serre les dents, il est temps de sauter. (chant “Debout les paras”)

Inutile de bénéficier d’une quelconque don de prémonition pour pressentir et deviner les grandes manœuvres en cours de préparatifs dans le groupe, tout au moins à l’échelon national. L’année 2024 aura sonné le glas de l’organisation telle que nous la connaissons et nous nous attendons en effet à des changements majeurs au sein des états-majors. Les habituels bienfaits d’une partie de chaise musicale risquent de s’avérer bien insuffisants en regard des enjeux et des divers indicateurs chiffrés connus.

Le marché subit une décroissance depuis 2022 et une baisse de 8,6% rien qu’en 2024. Les trois majors sont à la peine et ce sont maintenant les deux-tiers du marché qui leur échappent. Dans ce contexte, Adecco souffre davantage encore que ses deux challengers et a dû céder son titre historique de leader de l’intérim en France. Un grand, grand tournant…

Où allons-nous ?

En 2024, la France a continué de perdre des parts de marché avec, de plus, un inquiétant plongeon au cours du second semestre. A ce rythme et sauf sursaut salutaire, la PDM pourrait approcher ou même glisser en-dessous des 13%, dès cette année. Du jamais vu !

Le “mix” accords nationaux vs hors accords nationaux continue de se dégrader malgré un stratégie qui ambitionnait et affichait l’inverse. L’inflation, même un peu plus modérée, ne suffit plus à remplir son rôle de compensation des baisses de volume. De même que les augmentations tarifaires, de plus en plus laborieuses, ne parviennent plus à produire les effets escomptés. Et que dire de la base clients qui, telle une peau de chagrin, continue de rétrécir de mois en mois, tout comme l’Ebitda, indicateur dont nous connaissons tous l’importance.

Le boulet de l’endettement massif du groupe aura au moins permis de mettre fin à une aberration qui consistait à garantir aux actionnaires un dividende inchangé, quels que soient les résultats du groupe. La situation actuelle ne permet évidemment plus ces largesses insensées. Néanmoins l’endettement peine à se résorber et continue de représenter une menace sérieuse pour la pérennité du groupe.

Et maintenant ?

La situation est-elle perdue pour autant ? Non, bien sûr mais le temps presse et le chemin nous apparait de plus en plus étroit et escarpé. Les externalisations et délocalisations d’abord niées, puis, un peu grâce à nos révélations, maintenant avouées et assumées suffiront-elles à freiner la chute ? Nous l’espérons évidemment. Il sera de plus en plus question de “time to fill” et de “cost to serve” et nous reviendrons aussi souvent que nécessaire sur ces deux mantras annonçant, n’en doutons pas, la grande bascule. Déjà, nous percevons de nouveau le froufroutement des parachutes – certains dorés, d’autres de gros drap empesé et mité – que l’on empaquette hâtivement. L’été et la rentrée nous semblent des périodes particulièrement propices à ces exercices de haute voltige…

A suivre…

5 Commentaires

    • Heu… ça bouge pas ? des emplois supprimés par centaines, des délocalisations en Pologne, au Maroc, en Bulgarie, la disparitions de PME, le démontage des hubs, les réorganisations incessantes, les couacs sur tous les sujet et tout le reste
      Tu attends quoi de plus ?

  1. Et le pire dans tous cela c’est que Zurich, ne change pas nos dirigeants, qui nous ont mené à cette situation XX a même pris du grade !!! On est vraiment pas sortie de la M….

    • Désolé cher Anonyme, j’ai été contraint de remplacer les deux initiales que tu avais écrites par XX. Mais, j’en suis persuadé, chacun y retrouvera ses petits…

  2. Ça a déjà beaucoup bouger mais quelle sera la prochaine étape ? Des chèques pour certains , rien pour les autres ? L’IA?
    En tout cas rien de bien glorieux et tout à l économie comme d hab
    Pas de respect du tout des collaborateurs
    Et à quant un vrai changement de direction avec une vision et une stratégie ? Ils ne savent plus comment faire mais ne se posent pas les bonnes questions empêtrés avec la finance qui régit tout
    Ils est loin le temps des entrepreneurs c est depuis longtemps le temps des suiveurs des passes plats bien payés et qui disent oui à tout
    À quant les 10% de PdM ?
    Bientôt malheureusement

Répondre à Anonyme Annuler la réponse

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici