Le risque de figurer parmi les victimes de “l’arnaque au faux détachement” dont nous souhaitons vous entretenir concerne essentiellement les agences BTP ou ayant une activité BTP, mais pas uniquement. Plusieurs enseignes d’intérim, dont Adecco, ont à ce jour été victimes de l’arnaque en question.
Un jour parmi tant d’autres, un client BTP, PME ou TPE, appelle une agence d’intérim pour une demande de quelques intérimaires, avec taux horaires alléchants et grands déplacements. Le demandeur, chef de chantier ou conducteur de travaux appelle depuis un téléphone portable, ce qui n’a rien de surprenant dans le contexte du chantier. Il s’agit, la précision a son importance, d’intérimaires en gestion de contrat, ces derniers s’inscrivant dûment, en n’omettant évidemment pas les coordonnées bancaires et tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. De plus, dans l’un des cas nous ayant été remonté, la demande d’une TPE grenobloise avait été confirmée par des courriels estampillés et signés par le dirigeant de la société usurpée.
Le premier mois passe, facturation de l’entreprise sur les bases convenues et salaires versés aux intérimaires. Puis le second, le troisième… mais si les salaires et frais sont bien virés en encaissés par les prétendus intérimaires, la première relance de règlement des factures révèle le pot-aux-roses : l’entreprise en question, bien réelle, n’ajamais passé la moindre commande. Il s’agit purement et simplement d’une usurpation d’identité de cette entreprise par un ou quelques escrocs ayant encaissé les salaires relativement élevés de quatre à cinq intérimaires, par exemple, sur plusieurs semaines, auxquels s’ajoutent un montant considérable de frais liés aux prétendus grands déplacements. On imagine le montant du préjudice et son incidence sur les résultats de l’agence.
L’arnaque peut paraitre habile mais ne résiste pas à une visite de l’entreprise ou à un contrôle téléphonique, sous un prétexte ou un autre, auprès du siège de l’entreprise.
