Du 1er au 31 août 2025 rediffusion des articles les plus lus de l’année – Article publié le 24 septembre 2024
La rumeur circule si vite que nous nous sentons libérés de notre obligation de réserve : oui, un nouveau système de rémunération variable nous arrive pour l’année 2025. Un peu comme pour le Beaujolais Nouveau, chaque année connait son cru, souvent un rien piquant et d’autres fois carrément aigre avec des risques s’échelonnant graduellement de l’empourprement des oreilles aux trous dans les chaussettes. On se console en évoquant la convivialité de ce rituel plutôt sympathique au pays des plus de 3 200 vins ! Soyons objectifs, nous n’en sommes pas encore aux 3 200 systèmes de rémunération variable, mais….
Alors, pour ce nouveau système de rémunération, qu’en sera-t-il ? La direction a-t’elle cette fois pris conscience ce l’urgence qu’il y a à motiver les troupes, des troupes souvent fatiguées et même lassées ? Alors qu’à fin juillet aucune zone n’a atteint ses budgets et que nous ne grignotons toujours pas le moindre pouillème de parts de marché, comme le prouvent sans ambiguïté les états de gestion et autres documents dont nous disposons, allons-nous enfin assister au sursaut tant attendu, celui auquel nous aspirons depuis des années ? Nous ne pouvons bien entendu, à ce jour, révéler le moindre indice mais le suspens devrait heureusement prendre fin dès le mercredi 2 octobre, date à laquelle notre direction communiquera sur ce nouveau mode de calcul.
Ce système succède à une foultitude de tentatives plus ou moins abouties et trop souvent ressenties comme hasardeuses, prodigieusement complexes et admirablement déconnectées de l’activité réelle. Notre Codir s’est-il cette fois entouré des meilleurs spécialistes nationaux ou internationaux en la matière ? Ce ne sont pas les cabinets-conseil et consultants de haute volée qui manquent – sans forcément solliciter McKinsey, très accaparé par ailleurs – et les enjeux justifient amplement un investissement de ce type. Il est minuit moins le quart Docteurs X et Y…
Le nouveau calcul sera-t-il cette fois plus équitable ? Plus généreux ? La rémunération s’en trouve-t-elle améliorée pour le plus grand nombre de nos collègues ? Plus en rapport avec leur activité et leurs efforts ? Nous le souhaitons du fond du cœur et n’imaginons pas un instant le contraire. Il s’agit sans doute de l’opération de la dernière chance et nous voulons y croire de toutes nos forces.
Si ce système de rémunération variable (ou une modification substantielle de l’actuel) cumule clarté, simplicité, lisibilité aisée, lien immédiat entre activité, performance et gains, évaluation instantanée de ces gains, compétitivité avec le reste de la profession et équité : nous sommes sauvés ! Si plusieurs de ces cases ne sont pas cochées…. Vous voyez ce que je veux dire ?
