Après bien des années et même des décennies de manipulation plus ou moins savante des données chiffrées, l’INSEE décide de se mettre (partiellement) à table. L’aveu est de taille : non le niveau de vie n’a pas constamment augmenté ces dernières années et décennies mais c’est même l’inverse qui est vrai.

Ce qui a augmenté considérablement, c’est l’endettement des ménages par le biais des différents crédits : qui est vraiment propriétaire de sa maison, de sa voiture… ? Le niveau de vie, en apparence élevé, ne repose que sur l’endettement et la dépendance au système bancaire.
Comment un jeune couple, dont pourtant les deux conjoints travaillent pourra-t-il accéder à la propriété de son domicile si l’on prend en compte la dégradation accélérée des salaires à l’embauche ? Le crédit pour l’accession à la propriété qui se contractait, il y à une dizaine d’années encore, le plus souvent pour une période de 10 ou 15 ans, se signe maintenant couramment sur 20, 25, 30 et même 35 ans ! Par la magie des intérêts cumulés, le “pauvre” paiera au final deux, trois ou quatre fois le prix de sa maison… Et là, le fameux slogan devient : travailler plus pour financer plus les banques.
L’article suivant, relevée dans le magazine de la FNECS (Fédération Nationale de l’Encadrement du Commerce et des Services), de la CFE CGC, fait un rapide point sur le sujet :

Insee : le niveau de vie s’effrite génération après génération

Un rapport de l’INSEE “les revenus et le patrimoine des ménages” donne une vision inédite de la progression sociale : depuis 1945, le niveau de vie par génération décroît en France.

En 2006, le niveau de vie médian qui partage la population en deux parties égales, est de 17 600 euros, soit 1 470 euros mensuels. Le niveau de vie des 10% des personnes les plus aisées est de 3.4 fois supérieur à celui des 10% de personnes les plus modestes.

Le niveau de vie moyen est globalement croissant avec l’âge jusqu’à 60 ans, puis décroissant. Cependant, les générations n’ont pas toutes au même âge des niveaux de vie équivalents. Si les générations nées avant 1950 ont, à chaque âge, un niveau de vie supérieur à celui de leurs aînées, ce n’est plus le cas pour les générations suivantes.

Source : magazine FNECS n°84 juin 2009

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