Le Monde.fr du 10 octobre publiait une interview de François Davy dans laquelle celui-ci commentait la conjoncture actuelle et les difficultés du travail temporaire. Rien à redire sur l’analyse pondérée qu’il fait de la crise actuelle et notamment de son impact sur l’activité du travail temporaire.

Un passage cependant nous intrigue, dans lequel notre président évoque une réduction de notre capacité de production.

Pour ce qui est de notre propre entreprise, l’impact est incontestable et difficile. On va devoir réduire nos propres recrutements et une partie de nos capacités de production. Il est évident que nous freinons, nous aussi, nos recrutements. Nous n’embauchons plus en contrat à durée indéterminée (CDI) et 10 % de nos effectifs en contrat à durée déterminée (CDD) ne sont pas renouvelés. “
Nous en saurons sans doute plus après le prochain CCE de demain (16 octobre). La CFE CGC, syndicat réaliste et responsable n’entend pas nier la présente conjoncture, ni affirmer qu’aucune mesure ne doit être prise mais elle n’entend pas non plus cautionner des solutions de nature à appauvrir l’outil de travail, et donc hypotéquer l’avenir, ou à apparenter la masse salariale à une variable d’ajustement.
La crise financière actuelle prouve amplement où mène l’ultra-libéralisme économique et financier et la vision “court-termiste” qui l’accompagne. Une fois encore, les casseurs (les financiers internationaux qui viennent aujourd’hui, la main sur le coeur, nous expliquer comment il faut faire pour en sortir…) ne seront pas les payeurs et c’est l’argent public qui viendra renflouer les systèmes financiers à la dérive. Il y à évidemment fort à parier que les salariés, notamment les cadres, paieront le prix fort de l’incurie passée et présente.
La navigation au jour le jour, le cap sur la City, Wall Street ou Zurich représente le plus grand danger possible pour la pérennité de l’entreprise.

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