Aujourd’hui, le 1% logement est versé par 217 000 entreprises employant plus de 13 millions de salariés. En 2007, le prélèvement total a représenté 1,4 milliard d’euros, auxquels se sont ajoutés 2,3 milliards de retour de prêts accordés aux salariés.

Au fil des années, le 1% s’était engagé dans une véritable politique de financement du logement social pour mieux répondre, à la fois aux besoins des entreprises pour loger leurs salariés, mais aussi, par solidarité nationale, aux politiques de renouvellement urbain et d’aide au logement des plus défavorisés.

La loi Boutin, projet de loi sur le logement et la lutte contre l’exclusion, menace gravement l’avenir du 1% logement puisqu’elle prévoit de ponctionner 1,5 milliard d’euros à cette institution, c’est-à-dire un peu plus de la totalité de la collecte, pour les reverser à l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et l’ANAH (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat). En clair et très officiellement, le 1% financé par les entreprises pour faciliter l’accès au logement des salariés sera affecté aux « banlieues ».

C’est une véritable « mise à mort » du 1% logement qui constitue un désengagement de l’Etat en matière de logement social, déjà traduit par une baisse de 7% du budget du ministère du Logement.

La CFE CGC dénonce un véritable détournement de fonds destinés prioritairement à loger les salariés contre lequel les partenaires sociaux se mobilisent. Le syndicat affirme que ce n’est pas du soutien à l’ANRU ou à l’ANAH qu’il convient de faire, mais de maintenir et développer la production de logements et l’offre de produits à destination principale des salariés.

L’objectif est par ailleurs de développer le lien entre les salariés dans les entreprises et les collecteurs du 1% logement, notamment au travers des commissions logement des comités d’entreprise.

Source : Encadrement magazine (mensuel de la CFE CGC) n° 160, janvier 2009

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