La trêve des confiseurs n’aura pas duré bien longtemps pour laisser place, dès ce lundi matin, à la reprise de pratiques hélas trop répandues depuis un certain temps. En effet, rien que sur cette journée, nous avons été contactés pour deux entretiens préalables “en vue d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement”, selon la formule consacrée, et une demande de conseils concernant une transaction.

Les témoignages des deux premiers cas ressemblent malheureusement à ceux que l’on entend bien souvent dans ce genre de situation :
– “je ne pensais quand même pas qu’ils iraient jusque-là!”
– “je n’en reviens pas, je venais d’avoir un entretien mais mon hiérarchique ne m’avait parlé de rien”
– “c’est incroyable, j’ai juste émis un avis, très poliment, sur la nouvelle organisation…”
– “je suis persuadée que c’est un licenciement économique déguisé”
etc… etc.

Oui, chers collègues, cela n’arrive pas qu’aux autres et les salariés qui nous contactent dans ces circonstances le font malheureusement beaucoup trop tard. Bien sûr, chaque fois que notre agenda le permet, nous les assistons à leur entretien mais bien souvent les carottes sont cuites, comme on dit. Être alertés plusieurs semaines ou même mois en amont permet de traiter au mieux les problèmes et de contribuer à l’apport de solutions réalistes et humaines, dans l’intérêt des salariés et de l’entreprise.

Nombreux sont les salariés rencontrant des problèmes qui commettent, en toute bonne foi, l’erreur de contacter le CCE ou le CE, instances qui n’ont malheureusement pas compétence à traiter les litiges et problèmes. Rappelons-le, le CE d’une entreprise est une instance essentiellement chargée du suivi des aspects sociaux et économiques de l’entreprise mais ne peut jouer aucun rôle dans le recours individuel des salariés victimes de problèmes ou litiges. Cette erreur d’aiguillage coûte malheureusement souvent très cher aux salariés qui appellent ces instances au lieu de contacter leurs délégués syndicaux.

Parmi les deux cas cités plus haut, l’une venait de remporter le concours “Wanted“, en première place au niveau national. Quant à l’autre salariée, elle a reçu sa lettre recommandée le 31 décembre. On ne fait pas plus élégant. Cerise sur le gâteau, sa propre directrice d’agence n’était pas même informée de l’envoi d’un courrier, ni d’une sanction en cours. Amis du management, bonjour !

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