Article paru le 31 mai 2010 :

Vous venez de sortir votre Déclaration Annuelle de Salaires 2009 pour remplir votre déclaration de revenus afin de subir la ponction citoyenne qui viendra alléger votre compte en banque ? C’est très bien, la république émue vous en remercie, mais surtout, ne rangez pas le dossier et, bien au contraire, sortez vos DADS de ces dernières années.

Pourquoi ? C’est très simple, c’est le seul document récapitulatif de votre rémunération totale perçue sur une année et à ce titre, il est très simple de comparer les montants bruts et nets de l’année 2009 à ceux de ces dernières années. C’est même le moyen le plus fiable, sinon le seul, de comparer des choses comparables, sans risques d’erreurs ou d’introduction d’un biais quelconque.
Avenants de rémunération et fiches de paie ne présentent pas les mêmes garanties. Paiements différés de primes, prime de fin d’année et autres régularisations empêchent bien souvent d’avoir une claire vision sur les évolutions, dans un sens ou dans l’autre, de notre rémunération. Et puis à force de changer les paramètres, il devient de plus en plus difficile de mesurer des éléments comparables. Quelques exemples : changement de système de rémunération, de périmètre, fusion d’agences, ou au contraire scission, changement de niveau d’expertise, de poste, de fonction, primes obtenues ou non, changement de taux d’intéressement, allègements…. Nombreuses sont les raisons de ne plus savoir où l’on en est en termes de salaires et surtout d’être incapable de mesurer précisément une évolution.
Le moyen le plus fiable pour y voir clair ? Sortir ses Déclarations Annuelles de Salaires et les comparer, année par année, sur deux, trois, sept, quinze années ou plus, selon l’ancienneté. Chacun peut ainsi, facilement et rapidement, voir midi à sa porte et savoir très précisément si sa carrière chez Adecco bonifie ou non, tel le bon vin, avec l’ancienneté. Il y à évidemment le facteur crise mais cela ne change rien au raisonnement général sur une durée de quelques années. Ces derniers mois, plusieurs salariés nous ont confié gagner la même chose ou même moins qu’en 2002, 2003, 2004 ou autre. Si l’on prend en considération l’inflation cumulée de toutes ces dernières années, c’est parfois un véritable désastre pour le pouvoir d’achat. C’est la marche à reculons et la paupérisation insidieuse qui s’installe. C’est aussi la conséquence, malheureusement logique d’une politique de non-indexation des fixes, ne serait-ce que sur l’inflation légale, elle-même sous-estimée. Dans les années fastes, la partie variable camoufle cette stagnation du fixe mais en cas de reflux de l’activité, c’est la dégringolade.

Vos observations sur le sujet nous intéressent car, non seulement nous participons à toutes les négociations salariales annuelles mais aussi nous pensons que le salaire est le nerf de la guerre et que toute peine mérite un juste salaire. 

 
Du 2 août au 25 août 2010, rediffusion du meilleur de l’année

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