Aujourd’hui, des millions de salariés sont dans la rue à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales. Ces organisations sont toutes parfaitement conscientes qu’il urge d’agir pour maintenir un niveau de retraite convenable mais s’opposent à la fois à la méthode utilisée par le gouvernement et aux solutions avancées.

La CFE CGC constate que l’orientation prise fait reposer la réforme sur les efforts des seuls salariés du privé comme du public. Les autres recettes évoquées sont aléatoires ou financées par l’emprunt. Pour prendre l’exemple du basculement annoncé de l’UNEDIC, il faudrait déjà que l’on ait la certitude d’une amélioration notable du marché du travail à l’horizon 2015, ce qui est loin d’être certain. Et ce n’est qu’un exemple.
L’insuffisance des financements fragilise trop le système et la CNAV restera déficitaire de 4 milliards d’euros en 2018, avec d’autres sources de déficits encore plus importantes comme les autres systèmes de retraites.
Il faut donc impérativement trouver d’autres recette supplémentaires. Faire croire que le rallongement (théorique) de deux années d’activité règlera le problème de la déroute des caisses de retraite relève, au mieux, du charlatanisme. La situation est grave, très grave. La CFE CGC propose, à ce sujet, des solutions de bon sens :
– mise en place d’une cotisations sur la consommation affectée au financement des éléments de solidarité retraite : minimum vieillesse, validation des périodes de chômage et de maladie.
– suppression des exonérations de charges sociales qui n’atteignent pas les objectifs fixés en termes d’emploi.
– instauration d’un prélèvement supplémentaire sur les revenus du capital et des revenus financiers actuellement nettement moins taxés que les revenus du travail.
Car, ne nous leurrons pas : en l’absence de nouvelles recettes, l’ajustement pour équilibrer le système passera nécessairement par une baisse du montant des retraites, ce que nous craignons depuis le début du processus et que n’ose annoncer le gouvernement.
La CFE CGC refuse catégoriquement cette perspective et défend l’exigence d’un seuil de retraite individuel minimal en proportion des derniers salaires d’activité. Nous y reviendrons.

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