Loto ou Adecco ?
Si l’on s’en tient à la photo ci-contre, il y aurait deux moyens pour se faire de l’argent : le Loto ou Adecco. Pour ce qui concerne Adecco, 100% des salariés ont tenté leur chance mais on sait que ce ne sont pas eux qui gagnent. Bon, côté Loto ce n’est pas très fiable non plus, on le reconnaît.
Plus sérieusement, les résultats du premier trimestre 2011 sont tombés et ils sont… excellents et même supérieurs aux attentes des plus optimistes des analystes. L’ensemble de la presse économique s’extasie même devant les performances du groupe.
Voici quelques chiffres, parmi les plus significatifs et surtout les plus édifiants. D’abord, un chiffre d’affaires qui bondit de + 24%, soit près du quart de chiffre en plus, ce qui n’est pas banal même si, nous diront les rabat-joie, celui-ci avait connu une baisse considérable lors de la crise de 2009. Mais, début 2010, période de comparaison, la conjoncture s’améliorait déjà fortement, donc cette forte progression reste très positive.
Le bénéfice net explose à + 77%, soit 100 M€ pour le premier trimestre, avec une EBITA (résultats avant intérêts, impôts et amortissements) à + 53% (172 M€). Qui peut dire mieux dans la profession ?
Ces progressions sont impressionnantes et bien peu d’entreprises, quel que soit le domaine d’activité, peuvent se targuer de ratios tels que ceux exposés ici. Des progressions à deux chiffres et même de plusieurs dizaines de points sur tous les critères de rentabilité, ça ne court pas vraiment les rue.

Et les salariés dans tout ça ? Suppression massive d’emplois, salaires gelés depuis des années, revenus rognés par mille acrobaties comptables, prélèvements de plus en plus lourds sur les agences, suppression de la participation, déremboursement des repas de midi pris dans le cadre de déplacements professionnels, en bref pingrerie généralisée… Le revenu disponible des salariés Adecco n’en finit plus de régresser.

Aujourd’hui, les mesurettes annoncées par la direction ne peuvent évidemment faire, même un court instant, illusion et il est urgent d’envisager une véritable Grenelle des rémunérations et très concrètement de ré-ouvrir une négociation salariale.

C’est notre demande : nous demandons la ré-ouverture d’une négociation salariale dans les meilleurs délais. Faute de quoi, nous appellerons l’ensemble des organisations syndicales à envisager un mouvement social unitaire de grande ampleur dans le courant du mois de juin. Un mouvement concerté et négocié entre syndicats, à une date prise en concertation, avec une organisation partagée pour soutenir des revendications définies en commun.

Demain :
Adecco lourdement condamné dans le Nord

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici