On ne demande pourtant pas la Lune…
J-5 avant le 1 000ème article sur ce blog

Atteinte du budget, segmentation, conjoncture défavorable, baisse structurelle du taux de marge brute, “perm”, déploiement par ci, Flop par là, parts de marché, différenciation de l’offre, etc… Tous ces sujets font certes partie de l’environnement managérial et du pilotage d’une entreprise mais… les salariés dans tout ça ? Quand va-t-on leur parler de leur avenir, de leur rémunération, de leur irremplaçable plus-value, de leurs conditions de travail ? 

Il est par exemple regrettable que le bien-être des salariés ne vienne qu’en quatrième position des cinq “points d’extrême vigilance” commentés dans les réunions de lancement. L’actualité d’une récente enquête de sinistre mémoire aurait exigé de le placer en toute première place, sans minimiser pour autant les autres.
Toutes les études prouvent qu’une entreprise durablement performante se préoccupe quotidiennement du bien-être de ses salariés. Bien sûr, les salaires ne suffisent pas au bien-être mais qui oserait nier qu’ils y contribuent ? Il y a aujourd’hui de nombreux salariés subissant un salaire à trois chiffres, c’est-à-dire à moins de 1 000 euros net par mois… Plus grave encore, certains d’entre eux nous ont confié faire, à ce tarif, plus de vingt heures supplémentaires par mois non rémunérées.
Certains attachés commerciaux avouent travailler aujourd’hui pour moins de 1 100 euros net pas mois. Grilles de salaires écrasées, salaires stagnants depuis des années, manque de moyens pour rémunérer les expertises… le management d’aujourd’hui suppose des trésors de diplomatie et des qualités humaines aux limites du vraisemblable mais la situation ne peut être durable comme chacun le pressent.
Une délégation CFE CGC rencontrera prochainement notre nouveau PDG pour lui faire part de nos vives inquiétudes sur la situation actuelle d’une grande partie des salariés Adecco. Il y a maintenant urgence à entendre enfin les salariés et vous savez pourvoir compter sur nous pour faire entendre votre voix.

3 Commentaires

  1. Vous avez raison et le terme employé de "petits clients" illustre parfaitement ce que je vis au quotidien. Je ne suis pas "corner" mais attaché commercial cependant on me demande de vendre cher, toujours plus cher… Y compris désormais pour les clients actifs…
    Il s'agit à mon sens d'une politique tourné vers la rentabilité maximum et à court terme. Comme il est décrit dans votre article ; pas besoin d'être un grand compte pour se tourner vers d'autres fournisseurs quand les prix augmentent. Par conséquent je suis obligé pour rester dans les clous de travailler avec des société de + en + petites… Se pose alors un sérieux problème de solvabilité, et là je suis persuadé que la direction prêtera une oreille attentive devant le problème…

  2. ah ! le bons "petit client" bon à plumer … Bref !

    Pour les économies à réaliser sur le groupe, je vous donne des solution :

    re briefer les "accords nationaux" qui signent n importe quoi ! ce qui donne ensuite des comptes qu'on vous demande de ne pas développer en raison d'un taux de marge trop bas !!!

    Montez les prix de ces grosses structures et pas des petites, voir minuscules entreprises.

    Et oui … c'est utopique … car il faudrait que vos directions aient la carrure, le pragmatisme, le goût du risque, pour assumer ce choix, et là… il y a un problème car ces qualités ne sont pas toujours au rendez-vous.

    C'est mieux d'envoyer les commerciaux au charbon, et c'est tellement mieux vu par les actionnaires, Amen à eux.

  3. Il y a quelque temps nous avons même reçu des t-shirt "I love retail" en agence avec une orange comme illustration… Un amis qui tient une PME m'a fait la reflexion suivante ; "la vache à lait n'était plus disponible pour illustrer ton t-shirt ? Vous pressez maintenant les PME / TPE comme des oranges ?"
    Je n'ai pu que sourire…

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