Du 6 au 24 août, rediffusion du meilleur de l’année

Article publié le18 octobre 2011 :

Qu’il
faille vendre notre prestation à son juste prix, tout le monde ne peut
qu’être d’accord sur ce point. Que de nombreux grands comptes profitent
de leur poids relatif et leur puissance d’achat pour sous-payer notre
prestation, confiant implicitement au restant du portefeuille clients le
soin d’équilibrer notre rentabilité, chacun le sait et ce n’est
d’ailleurs ni très original, ni spécifique au travail temporaire.
Mais
ces évidences étant posées, cela justifie-t-il la précipitation et le
cafouillage avec lesquelles la dernière trouvaille du “pricing”
(ça doit vouloir dire politique tarifaire) a été déclinée ? Transmise le
14 octobre et annoncée sommairement lors des réunions de rentrée, sans
les détails qui fâchent, la trouvaille en question a pris à
rebrousse-poil de nombreux collaborateurs Adecco déplorant la folle
précipitation imposée pour la mise en place du dispositif… Par
ailleurs, de nombreux aspects de la question semblent avoir été
minimisés sinon ignorés.
Par exemple, quid
du client avec lequel ont été pris des accords tarifaires, de façon
écrite ou verbale, et qu’il faudra quand même augmenter ? Certains
apprécieront très modérément la démarche et s’en iront butiner ailleurs.
Comment réagiront les clients augmentés en début d’année, au titre de
la baisse bien réelle des allègements, auxquels a été promise, en
contrepartie, une stabilité tarifaire sur l’année ?
Pourquoi
la tarification ne tient-elle pas compte des salaires, première
variable à prendre en compte dans la rentabilité, pour se focaliser sur
le seul coefficient ? Le dispositif semble même ignorer la différence
entre un contrat de gestion et un contrat de délégation…
La
précipitation semble avoir présidé à la déclinaison de cet énième outil
d’amélioration de notre rentabilité, au mépris des règles d’une
conduite de projet et d’une méthodologie prudentes. Preuve en est que
depuis la fatidique date d’application du 17 octobre nous assistons à la
multiplication des exceptions, exemptions et rétro-pédalages en tous
genres. Il est toujours prudent d’attendre le contre-ordre avant
d’exécuter l’ordre.
Outre
le fait que le dispositif enlève encore un peu de ce qui reste
d’autonomie aux directeurs d’agence, s’est-on posé la question de son
incidence sur une politique affirmée de développement de “petits”
clients ?

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