Ne pas témoigner est un délit pénal
Du 26 décembre au 3 janvier, rediffusions
Article publié le 14 septembre dernier
Une salariée en souffrance nous a confié le calvaire qu’elle avait
enduré pour avoir simplement refusé une mobilité qu’elle pensait
inopportune et en tout cas peu en rapport avec ses aspirations.

Mise à l’écart, pression psychologique, indifférence et surtout retrait
par peur des collègues craignant pour leur poste et leur avenir, puis
l’engrenage des arrêts maladie, l’avis du médecin du travail, les
traitements pour l’insomnie, l’anxiété, la dépression et au bout du bout
l’inaptitude. On connait, hélas, le terrible engrenage destiné à broyer
le salarié un peu trop gênant par son franc-parler ou son manque de
docilité, trop “senior” ou dont on veut tout simplement se défaire.

Il n’est sans doute pas inutile de rappeler que les témoins de ce que
l’on peut assimiler à du harcèlement moral ont, non le pouvoir mais le
devoir de témoigner, soit auprès d’un syndicat, soit auprès
d’institutions telles que la Médecine du travail ou la DIRRECTE
(ex-Inspection du Travail). En cas de gros pépin ou tout simplement
de procédure, le silence des témoins se trouve sanctionné au tribunal
correctionnel au motif de “non assistance à personne en danger”.

Notre salariée en souffrance nous raconte, à l’issue de son long
calvaire, le témoignage de l’une de ses plus proches collègues lui
exprimant sa honte d’avoir été aussi lâche, de s’être tue et de n’avoir
pas osé témoigner. Elle finit même par lui confier : C’est grave. En temps de guerre, on serait des collabos,
avant de s’effondrer en larmes. Rongée par le remords de sa propre
lâcheté, cette salariée éprouve une profonde souffrance de ne pas s’être
exprimée à temps et n’envisage évidemment pas de rester dans
l’entreprise. Reconnaissons-lui au moins le courage de cet aveu
difficile à formuler. 
 
Les arrêts maladie pour dépression larvée, problème d’épuisement moral
et psychologique et autres pathologies se multiplient, sans parler des
troubles du sommeil, maladies de peau, troubles digestifs, maux de
dos… Si vous êtes témoin de pressions anormales, de mises à l’écart,
de tentatives répétées de déstabilisation ou de manquement au respect,
n’hésitez pas à nous contacter pour nous exposer les faits et vous
apporter les premiers conseils pratiques et adresses. Nous initierons
aussitôt une phase de discussion-négociation dans un premier temps et,
le cas échéant, porterons l’affaire en justice.

 

Jeudi 3 janvier, sur ce blogue :
Fiscalité des indemnités de PDV : 
vers un énorme scandale ?

2 Commentaires

  1. Quand même les politiques sont responsables mais pas coupables, comment espérer encore un soupçon de justice ?
    Il y a la loi, et les possibilité de la loi, et encore même les possibilités de faire appliquer la loi dès que nous sommes petit devant de grandes institutions.
    Laisser croire en la justice, est-ce bien raisonnable ?
    Sincèrement je ne m'aventurerai pas à chercher à répondre à cette question.
    Cordialement

  2. Bonjour,
    J'ai bien noté ce que vous exprimez dans cet article.
    Par conséquent, étant donné que je m'adresse à des representants du personnel "responsables", je tiens à vous signaler plusieurs cas de souffrance au travail ( burn-out ) et de "pressions" néfastes au sein de vos services…
    Il s'agit de 4 salariées détachées au 33è Etage Tour Ciel à Courbevoie, 20,Ter Rue de Bezons.
    Elles s'occupent des paies et de la facturation Adecco pour le service Middle Office.
    Sur cette période ( Février 2019 ), 3 sur 4 salariées de ce service sont en arrêt-maladie pour dépression & burn-out.
    Je ne saurais donc trop vous conseiller de prendre contact avec ces personnes en difficulté dans votre entreprise.
    Cordialement.
    Un Témoin.

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