Article emprunté au site “Les clés du social” :

GPEC : une étude montre les limites 
de l’utilisation par les entreprises

La
loi du 18 janvier 2005 a créé l’obligation de négocier la mise en place
d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans
l’entreprise (GPEC). L’usage de cet instrument a–il eu des effets
positifs pour les salariés ?

Sur appel à projets de la DARES, (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail) un rapport d’étude, réalisé à partir de douze monographies, en montre les limites.
Huit points forts en évidence

1. De manières évidemment nuancées selon les cas étudiés, la
GPEC sert peu à « prévoir » dans un but d’optimisation des moyens
d’adaptation de la main d’œuvre (ou de réduction des écarts).
2. Malgré les intentions et les textes des accords, la GPEC
n’est que très peu articulée aux leviers de la GRH que sont la
formation, le recrutement, la mobilité, et plus encore, l’organisation
du travail.
3. La loi de 2005 mixe clairement logique de compétitivité
économique et logique de sécurisation de l’emploi. Mais dans les
pratiques, on trouve deux types d’accords : défensifs pour gérer ou
diminuer les effectifs, offensifs quand il s’agit de développement des
compétences.
4. En 2012, l’objectif de développement de l’employabilité
par la GPEC est surtout présent dans les intentions des pouvoirs publics
et dans les réflexes des organisations syndicales.
5. La GPEC est encore souvent un vecteur d’autopromotion de la fonction ressources humaines, notamment auprès des managers.
6. La GPEC tend à être utilisée comme vecteur de
communication et comme outil d’accompagnement du changement au profit
des directions d’entreprises.
7. La GPEC ne prend pas en compte l’ensemble des situations
professionnelles réellement induites par l’activité, mais seulement les
emplois en CDI relevant du périmètre « employeur ».
8. La GPEC en 2012, individualise de plus en plus l’accompagnement des salariés.

Ce rapport apporte ainsi un regard cru sur le caractère limité
et l’utilitarisme des usages de la GPEC dans la plupart des entreprises
qui l’affichent. Ce pourrait être un facteur d’anticipation des
mutations, de création de développements futurs et de sécurisation des
emplois. Or, les entreprises gardent le plus souvent le nez sur le
guidon et les perspectives financières du trimestre, voire du mois. Les
syndicalistes de leur côté, craignant souvent une GPEC synonyme de
coupes dans les emplois, sont-ils suffisamment demandeurs d’une GPEC
dynamique et positive au contenu négocié ? 
Source : Les clés du social 

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Ah bon, c’est si mauvais que ça PeopleSoft V9 ? 
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