Cher(e)s collègues,
Le nouveau mode de calcul concocté par les financiers du groupe vient, hélas, conforter nos pires craintes sur les effets calamiteux qu’il fera subir à la partie variable des rémunérations. Avec ce calcul, seules 391 agences se trouvent en résultats positifs pour le mois de janvier, soit près de 600 en négatif. Certes, le mois de janvier demeure l’un des plus faibles de l’année mais il n’est pas bien difficile de prévoir que ce sont près de 50% des agences qui s’inscriront en négatif dans les mois à venir. Quand aux autres, elles subiront néanmoins un effondrement de leurs bénéfices. Ce sera, pour les uns, la disparition complète de toute part variable de leur rémunération et pour les autres, sa division par trois, quatre ou cinq. Pour obtenir les résultats qu’exigent les dirigeants du groupe et après avoir gravement affaibli le réseau, la force commerciale et les fonctions support, la direction fait maintenant les poches des salariés.
Mes proches savent que j’ai toujours affirmé que la loi de l’argent ne connaitrait, ni maintenant, ni jamais, d’autre limite que la résistance des salariés et que si cette résistance faisait défaut, jamais rien d’autre n’entraverait la boulimie financière des décideurs des grands groupes. Ceci n’est évidemment pas une condamnation de l’entreprise en général, ni des légitimes bénéfices qu’elle peut et doit rechercher mais de la financiarisation des grands groupes qui tend à transformer en un immense casino la vie économique et, au final, détruit inéluctablement l’économie réelle, c’est-à-dire les emplois et les entreprises. A quoi d’ailleurs peut bien servir une activité économique si elle ne se place avant tout au service des hommes ?
 De plans sociaux en réductions d’effectifs et d’implantations la loi de l’argent suit son implacable logique. Les importants plans sociaux de 2009 et 2012 n’ont donc pas suffi à rassasier les financiers qui nous dirigent. Avant de nous présenter un nouveau plan social, sans doute en 2014, ils viennent aujourd’hui traficoter les comptes des agences en tentant de persuader les équipes de l’inanité des résultats qu’elles obtenaient jusqu’à ce jour. Par des formules mathématiques alambiquées, nos matheux sont en train de faire disparaître l’essentiel des résultats de notre travail. On vous affirme maintenant que cet argent n’était pas véritablement gagné, ni acquis et que l’entreprise vous faisait grâce de tout un tas de coûts qu’elle aurait oublié de vous prélever. Quand on connaît la maison, on se permettra quand même de sourire à l’évocation de ce boniment…
Vendredi, notre PDG France a communiqué au moyen d’une vidéo pré-enregistrée avant même la tenue du Comité central d’entreprise auquel il assitait. Vos élus on résisté aux pressions et manipulations diverses et refusé de rendre un quelconque avis sur le changement de calcul des EDG présenté. En docile employé de Zurich, notre PDG décide donc de passer en force sur le sujet au détriment du dialogue social, de la transparence et de l’équité la plus élémentaire. Il faut trouver de la fraîche et vite semble-t-il.
Ce coup de force ne restera pas sans suite et le CCE se pourvoira en justice contre cette entrave manifeste. Mais avant même cette étape, il est indispensable d’envoyer à la direction un signal fort, si fort qu’il puisse résonner jusqu’en Suisse et notamment du côté de Zurich. Pas un d’entre nous ne doit manquer à l’appel à la grève de demain, lancé par la quasi-totalité des organisations syndicales
C’est une première étape mais essentielle et déterminante. Suivront d’autres actions dont le calendrier sera prochainement établi par l’inter-syndicale constituée. Le deuxième point fondamental est de ne signer aucun avenant quel qu’il soit. Signer, c’est accepter et par conséquent subir la disparition ou quasi-disparition de la part variable de rémunération. Pour le reste, vous serez informé(e)s au jour le jour sur ce blogue et par les tracts de l’inter-syndicale.
Je compte sur vous et votre mobilisation comme vous savez pouvoir compter sur nous. Aidez-nous à vous aider.
Cordialement
Arnaud

Mardi 9 avril, grève de tout le réseau Adecco
Aucune signature d’avenant

4 Commentaires

  1. et bien moi, je suis fier de nous et de notre mobilisation! restes a voir si ca changera les choses au niveau de la direction

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