Régulièrement, vos élus tentent de percer le mystère du budget et du prix de revient réel des Centres de services. Résumons le problème. D’un côté une direction qui nous certifie qu’il n’y a pas un centime de bénéfice sur cette activité et que le coût de fonctionnement est intégralement mutualisé sur le réseau et donc tout juste équilibré. D’un autre, les directeurs d’agence et permanents en général nous affirment et nous prouvent que la prestation leur revient infiniment plus cher qu’auparavant, du temps de la gestion intégrée avec un(e) assistant(e) d’agence. Que croire ? Si dans une mutualisation-diminution des coûts chacun paie plus cher au final, c’est qu’il y a un loup quelque part, non ?

Si l’on raisonne simplement, on serait quand même tenté de se dire qu’un gestionnaire de comptes pour deux, trois ou quatre agences revient forcément bien moins cher que deux, trois ou quatre assistant(e)s d’agence. Jusque-là, toujours logique, non ?
Plus inquiétant : lorsque nous voulons nous pencher sur les états de gestion des Centre de services, c’est carrément le rideau de fumée. Même les responsables de services semblent n’avoir aucune visibilité sur le sujet. Ils n’ont pas d’autre choix que de s’en remettre et de faire confiance à la finance qui règne en maître absolu sur leur activité comme sur les autres.
Selon l’explication officielle, il existerait un état de gestion global consolidé pour l’ensemble du Middle Office – que la direction se garde bien de fournir aux salariés – synthétisant la somme des charges et coûts à répartir sur les agences selon une clef de répartition et à proportion de leur chiffre d’affaires. Ce qui revient à affirmer que chaque Centre de service ne possédant pas forcément une claire connaissance de ses coûts propres et de la facturation générée par son activité se trouve bien incapable de savoir précisément si son activité génère ou non un bénéfice.
Ces quelques éléments prouvent, si besoin était, que l’information demeure loin d’être suffisante, sinon transparente, sur les éléments financiers des activités externalisées des agences et mutualisées, mises au service du réseau Adecco. Encore une fois, cela ne remet en rien en cause les salariés du Middle Office qui accomplissent au mieux leur difficile et exigeante mission. Au contraire, ils sont les premiers à déplorer ce flou fort peu artistique entretenu autour de leur activité et aspirent à une transparence financière totale auprès du réseau.

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,

    Je constate que vous n'avez pas appris la leçon. En cas de dialogue avec les hautes sphères il est nécessaire ensuite d’interpréter les prophéties de la direction :
    Lorsque vous entendez "mutualisation" traduisez multiplication (comme les pains mais avec les ronds).
    Quand la direction vous parle de "diminution" il faut comprendre pénétration. Attention si c'est une « diminution » des effectifs, là il s’agit bien d’une diminution !
    Enfin lorsqu’il est question d’augmentation, de part variable de birthday off Sunday…etc il faudra être attentif pour ouïr un son audible qui dit tout doucement « walou »

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