Article relevé sur l’ANACT :

A l’occasion de son 40e anniversaire, l’Anact a réalisé un
documentaire qui illustre l’évolution des conditions de travail. Il
revient sur les faits et les grandes tendances qui ont marqué ces quatre
dernières décennies : la transformation du travail, l’action des
politiques publiques en matière d’amélioration des conditions de
travail, l’implication des acteurs dans le dialogue social et
l’émergence de nouveaux concepts comme celui de la qualité de vie au
travail.

Le travail en mutation

Avec les innovations techniques et technologiques ainsi que la
mondialisation de l’économie, le travail subit de grandes
transformations. Dans les années 70, l’organisation taylorienne
caractérisée par la monotonie, la fatigue, les cadences, est fortement
critiquée et remise en cause. Le refus du travail normalisé devient une
donnée naturelle dans le paysage socio-économique. De nouvelles formes
d’organisation du travail (organisation matricielle, organisation par
projet, conduite du changement…) apparaissent visant à rendre les
salariés plus autonomes, plus responsables et nécessitant de nouveaux
savoir-faire. Le travail devient plus intéressant mais aussi plus
intense.  Par ailleurs, alors que la part de l’industrie dans l’emploi
diminue, celle du tertiaire progresse, et favorise l’expansion des
activités de service pour répondre aux besoins des entreprises et des
personnes.

L’amélioration des conditions de travail : une préoccupation politique

La pression sociale agit comme un stimulant de l’intervention publique.
La volonté d’améliorer des conditions de travail va alors trouver un
large écho dans les milieux politiques. Elle se traduit par la création,
en décembre 1973, de l’Agence nationale pour l’amélioration des
conditions de travail et l’adoption de lois et de règlements qui ont
conduit à la mise en œuvre de réformes.
Ainsi pour promouvoir le dialogue social dans les entreprises,
certaines mesures s’accompagnent d’une obligation de négocier tant au
niveau de la branche que de l’entreprise. Parmi les négociations les
plus significatives, certaines vont découler des lois suivantes : les
lois Auroux qui instaurent une citoyenneté dans l’entreprise, les lois
sur la réduction du temps de travail comprenant des mesures
d’aménagement du temps de travail, les lois portant réforme des
retraites pour rétablir l’équilibre financier des régimes de retraite,
les lois en faveur de l’égalité professionnelle homme-femme pour faire
évoluer les pratiques dans les entreprises, etc.

La parole des salariés

L’expression des salariés constitue un levier d’efficacité pour les
entreprises. Elle contribue à l’amélioration de la condition des
salariés et au bon fonctionnement de l’organisation.
Ce droit d’expression s’exerce à différents niveaux, à commencer par
les acteurs du terrain : les salariés. Experts de leur travail, ils
savent mieux que quiconque ce qui fait difficulté ou tension dans leur
travail. Par leur participation active à l’élaboration de solutions
cohérentes et adaptées à leur activité, ils développent de meilleures
capacités d’agir sur leurs conditions de travail.
Cette expression vient nourrir le travail des représentants du
personnel – membres du CHSCT ou du CE – avec des matériaux vivants. Ces
derniers peuvent constituer des thèmes de travail et /ou des objets de
discussion qui viendront enrichir à leur tour le dialogue social et
l’action syndicale. Pour les managers, cette posture d’écoute, de
dialogue et ce questionnement sur le métier visent à faire des salariés,
des acteurs du changement dans une logique de progrès.

La qualité de vie au travail : une nouvelle approche du travail

Les limites rencontrées lors de la mise en œuvre de certaines actions
incitent les entreprises à mettre en place une politique de qualité de
vie au travail (QVT) pour sortir de la simple logique de prévention des
risques professionnels. La démarche de QVT
doit alors se construire en partant du travail et de son contenu,
c’est-à-dire en abordant les questions relatives à l’activité réalisée
et à ses critères d’appréciation, à l’organisation, aux relations
professionnelles, à l’environnement physique, au développement
professionnel et aux modes de reconnaissance. L’accord interprofessionnel du 19 juin 2013
fournit un cadre pour l’amélioration de la qualité de vie au travail et
de l’égalité professionnelle, dans une approche systémique. Il fait de
l’engagement de chacun des acteurs un facteur essentiel de performance
collective de l’entreprise et de compétitivité. Nombre d’entreprises
(petites et grandes) ont déjà expérimenté avec succès ce type de
démarche qui s’est accompagnée, pour certaines, d’un accord
d’entreprise.
Cette “fresque historique” animée a valeur de témoignage car elle
accorde une large place à la parole de l’homme au travail. Elle pose
également les jalons du temps présent en décryptant quarante ans
d’histoire de conditions de travail à l’aide de documents audiovisuels
issus des fonds du réseau Anact et de l’Ina.
A voir ou à revoir : le documentaire Anact “40 ans d’évolution des conditions de travail”
Pour voir la vidéo, cliquer ici

Demain sur ce blogue :
Les rémunérations au plus bas 
Mardi :
Quel(s) moyen(s) d’action pour faire avancer les choses ?
 

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