Il est bien connu qu’inexorablement tout augmente, sauf les salaires, et la mutuelle santé ne devrait pas échapper à cette logique haussière. Le bilan 2013 ne laissait déjà guère d’illusions et le premier semestre 2014 est venu confirmer cette nécessité. Nous assistons à une dégradation continue d’un régime déjà déficitaire la première année, en 2013. Le déficit est de taille puisque le ratio entre les prestations servies et les cotisations versées (salarié et employeur) s’élevait déjà à 118% en 2013 pour atteindre 123% en 2014. Voici des chiffres qui rappellent étrangement ceux que nous déplorions dans le partenariat avec Gras Savoye.
Est-ce à dire que le marché avait été conclu à un tarif sous-évalué, avec la certitude, une fois dans la place, de le réajuster jusqu’à une position d’équilibre ? Nous ne sommes pas loin de le penser et avons d’ailleurs exprimé à plusieurs reprises cet avis, dès les premiers signes tangibles du déficit.
Par ailleurs, facteur aggravant, impossible de ne pas prendre en considération la réforme législative sur la portabilité passant de 9 à 12 mois, le coût différentiel se portant mécaniquement à la charge des salariés en activité.
Alors dans un contexte général, au delà d’Adecco, dans lequel il faut dépenser plus pour se soigner moins, le reste à charge et les déremboursements se succédant sans fin, sans pour autant combler si peu que ce soit le célèbre gouffre de la Sécurité sociale, il ne reste à l’horizon du possible que deux possibilités à panacher éventuellement entre elles. Soit une augmentation  des cotisations pour maintenir le niveau de prestation, soit une baisse de celles-ci. 
C’est donc la première solution qui a été retenue et la hausse promet d’être sévère, fixée à 6% dès la paie de janvier. Quand on pense que les salaires fixes  n’ont pas pris 1% depuis huit longues années, une hausse de 6% sur le seul poste de la santé complémentaire a de quoi faire froid dans le dos. Par ailleurs, essayons, rien que pour voir, d’augmenter un client brutalement de 6%… Succès garanti mais sortie rapide. C’est un énième coup de boutoir donné au pouvoir d’achat, sachant que la hausse s’applique dans la même proportion à l’entreprise. Bien sûr, nous dira-t-on, personne n’est responsable et la paupérisation ne s’arrête pas aux portes de chez Adecco. D’ailleurs, Maître Yakafokon nous a averti à plusieurs reprises. Il n’empêche que ce nouveau coup de rabot sur le pouvoir d’achat sera ressenti cruellement par les salariés auquel il en est demandé toujours plus pour un revenu net disponible toujours plus faible.

2 Commentaires

  1. Ce qui est très contestable, c'est que Mercer ne fait aucun effort particulier pour développer une politique de prévention ou d'information permettant de responsabiliser les salariés ou de leur donner des pistes pour se soigner moins cher (réseau optique, par exemple …). Il est bien plus intéressant pour eux de laisser les couts dériver et ensuite de réclamer une augmentation…

  2. bonjour
    Chez Manpower nous avons eu le même problème, ce qu'il faut relever c'est que cette hausse est liée aux conditions de travail toujours plus dure pour les salariés ce qui génère de l'hyper stress les salariés s’arrêtent plus souvent donc les chiffres montent, cette hausse devrait être prise en charge par l'entreprise, mais avec tous ce qu'il on touché il ne sont pas prêt à mettre la main a la poche. les actionnaires sont trop gourmand pour lâcher un morceau du gâteau !!!!!!
    Martial

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