Dans ces moments-là, essayez de travailler sur le souffle…
Hier, journée noire de l’informatique chez Adecco. Un plantage d’une ampleur inconnue à ce jour a empêché, tout l’après-midi, les salariés de remplir normalement leur mission. En fin de journée, le problème ne semblait toujours pas résolu.
Le tout numérique, ce n’est pas trop mal… quand ça fonctionne, mais le problème c’est qu’en cas de panne, ne restent plus que les jeux de cartes, la marelle ou le morpion. Ainsi, dans un certain nombre de régions a-t-il été demandé aux salariés de plier bagage et de retourner chez eux, faute de pouvoir travailler. C’est à ce genre de détail que l’on mesure le poids de l’informatique dans une société de services, entre autres.
Aux dernières nouvelles, le plantage serait non seulement national mais international. Sont-ce des hackers chinois, qatari ou d’une organisation syndicale séditieuse ? Dieu seul le sait, et encore. S’agit-il d’une défaillance de nos systèmes ? Mystère et nous n’en saurons sans doute jamais rien. Secret décence si ce n’est défense, car la direction des services informatiques n’a sans doute aucunement l’intention de communiquer sur ses petites misères.
Seule certitude, les dysfonctionnements informatiques coûtent de plus en plus cher aux entreprises, à mesure de la sophistication des outils et systèmes. Une étude menée en 2015 par Global Switch estimait à 400 000 euros de l’heure la panne informatique d’une grande entreprise. Aux États-Unis, les conséquences financières des incidents informatiques coûteraient 700 milliards de dollars par an à l’économie. Soit environ, à titre de comparaison, dix fois plus que la totalité de l’impôt annuel sur le revenu en France. Le plus inquiétant, c’est que ce sont les pannes de réseau dont les répercussions sont jugées les plus importantes qui sont aussi les plus fréquentes. Or, malgré l’importance de ces enjeux financiers, 11% seulement des entreprises tentent d’estimer avec précision les coûts financiers de leurs pannes de systèmes. Mais elles sont 54% de bienheureuses à estimer nul ou faible l’impact sur leur chiffre d’affaires. 

Saluons quand même l’investissement et le savoir-faire des équipes dédiées à l’informatique dont l’activité les confronte quotidiennement à un nombre exponentiel de problèmes et dysfonctionnements quotidiens, parfois d’une infinie complexité dont l’utilisateur lambda que nous sommes le plus souvent ne peut avoir idée. Hommes (et femmes) de l’ombre, ils sont l’un des rouages essentiels de l’entreprise sans lequel rien ne serait possible.

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