Du 8 au 26 août, rediffusion du meilleur de l’année. Publié le 3 septembre 2015
L’an dernier, en 2014,
lors des 5e Entretiens Experts qui se sont déroulés en partenariat avec
Liaisons Sociales magazine et Entreprise & Carrières, un certain
nombre de dirigeants commerciaux et spécialistes du travail ont planché
sur le thème de l’évolution des outils numériques, leur utilisation, les
enjeux, le travail collaboratif, le télétravail et le droit à la
déconnexion. 
Il ressort de différents
sondages analysés et interventions dans le cadre de ce colloque
qu’environ un cadre sur trois ne se déconnecte que très rarement voire
jamais. Seuls un petit quart des cadres sondés le font systématiquement.
Il se trouve rien moins
que 72% des cadres pour estimer qu’être connecté en dehors du temps de
travail augmente leur réactivité et tout autant à penser que cela
augmente aussi leur charge de travail. CQFD…
Un peu plus d’un cadre
sur deux (53%) estime que la connexion permanente facilite le travail
collectif et 58% les relations mais un sur deux reconnait aussi que les
relations ainsi entretenues sont dépersonnalisées. Sans blague !

Les choses se gâtent
lorsque l’on évoque l’impact des outils connectés sur la vie personnelle
et familiale : pour 60% (seulement…) des cadres interrogés, la
connexion systématique nuit à la qualité de vie.

Enfin pour un tiers des
cadres, il est normal d’effectuer entre 10 et 20 % de son temps de
travail hors de l’entreprise et ils sont 86 % à estimer que cette part
va augmenter dans les 5 années à venir. Tout cela dans un contexte de salaires gelés ou presque.
Morale de l’histoire :
dur, dur pour des représentants des salariés de défendre les conditions
de travail et la qualité de vie de cadres “on line” jour et nuit,
week-ends et vacances incluses. Le plus tyrannique des employeurs
n’oserait en demander tant et cet auto-asservissement moderne ne se
résume finalement qu’à une forme de travail dissimulé, gratuit de
surcroît. Qui aurait pu croire que numérisation et bénévolat
s’imbriqueraient à ce point ? La solution s’avère pourtant d’une
simplicité confondante, à la portée d’un simple bouton : après le temps
de travail, déconnectons-nous !


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