Hier, se tenait à Villeurbanne la première réunion de Négociation annuelle obligatoire (N.A.O.) portant sur la rémunération 2017. Il n’est pas autorisé de communiquer publiquement sur une négociation en cours, aussi ne vous attendez pas, pour le moment, à des révélations sur le sujet. Tout salarié a pourtant droit de savoir que le processus est en cours et que les organisations syndicales représentatives y participent. La CFE-CGC, premier syndicat des cadres dans l’entreprise, était hier représentée par une délégation d’élus expérimentés et rompus aux négociations.

Pour rappel, la négociation annuelle obligatoire répond à une obligation du Code du travail (article L2242-8) qui impose à l’employeur de l’organiser chaque année, tout au moins dans les entreprises de plus de 50 salariés. La négociation concerne bien entendu les salaires mais aussi doivent être normalement abordés comme la durée du travail et l’égalité hommes/femmes. Il devrait aussi y être débattu de la formation professionnelle et des congés payés.

Chaque année, les délégués syndicaux présents rédigent et commentent leurs attentes et revendications, sachant que le dernier mot revient bien entendu au payeur, c’est-à-dire à l’entreprise. A l’issue des négociations ou de ce qui en tient lieu, les organisations syndicales présentes se voient proposer un accord à signer. Inutile de dire que nous n’avons pas signé depuis bien longtemps et que l’encre a séché dans le stylo. Largement championne toutes catégories du blocage des salaires, l’entreprise en a même jusqu’à oublié oublié ce qu’est une signature d’accord NAO. Lorsque aucun accord n’est trouvé, un procès-verbal de désaccord, signé par l’ensemble des parties prenantes est déposé à la Direccte et au greffe du conseil des prud’hommes. Aujourd’hui, après une dizaine d’années de blocage des salaires fixes, l’entreprise se voit souvent contrainte d’embaucher à l’extérieur à des salaires supérieurs à ceux des salariés présents dans l’entreprise depuis de nombreuses années. Cela signifie simplement que nous ne sommes plus dans le marché du travail.

Cette année encore, nous participerons néanmoins aux différentes réunions avec la ferme intention de contribuer à l’évolution de la situation, conscients que de nombreux salariés sont à bout et que pour certains la situation devient intenable.

Nous communiquerons sur le sujet dès que possible, c’est-à-dire à l’issue du processus
de négociation. Nos élus et adhérents auront  la chance d’en savoir
davantage et plus tôt en lisant notre lettre confidentielle
trimestrielle dont le premier numéro paraitra le mois prochain. Eh oui,
tout arrive et cette lettre plusieurs fois annoncée paraitra bien dans
moins d’un mois. Réservée à nos adhérents et élus, elle se distinguera de ce blogue par la publication d’informations plus confidentielles et souvent inédites. C’est un mportant travail, c’est vrai, mais nos élus et adhérents le valent bien !

3 Commentaires

  1. Eh bien, ce n'est pas trop tôt!
    Il est grand temps de distinguer les moutons de panurge de la direction et souvent celles et ceux qui pensent encore pouvoir sauver leurs "fe…." de celles et ceux qui n'hésitent pas à manifester leurs agacements et qui souvent disent tout haut ce que les autres pensent tout bas!

    Bien heureux seront celles et ceux qui pourront préparer leur avenir avec des informations sur l'évolution de la société quand d'autres pensent encore que leur N+1 va les sauver! Alors qu'il pense, lui-même, à sauver ses intérêts avant ceux de ses collaborateurs!

    Belle initiative! Je vous suis! et j'adhère!

  2. Bonjour,
    C'est vrai que dans notre grande entreprise, beaucoup pensent encore à leur intérêt qu'à l'intérêt collectif.
    La direction en est la preuve, malheureusement!
    Ce qui est navrant, c'est que nos clients nous le disent et nos candidats aussi.
    Un collègue me faisait la remarque l'autre jour que dans une de nos agences regroupées sur un même plateau, un collaborateur lui avait dit: "Que ce candidat aille s'inscrire sur notre site chez Pôle Emploi qui est à 800 mètres" et après on verra…

    Il y a quelques temps, nos directions étaient en admiration ou plutôt inquiètent devant des agences d'Emploi qui savaient garder de la proximité: Proman par exemple et qui petit à petit grignotent nos PDM. Ne nous étonnons plus!

    Je plains par contre très sérieusement ce collaborateur qui préfère dire à des candidats valables d'aller s'inscrire sur notre site adecco.fr chez Pôle Emploi.
    Ce collaborateur est en train de creuser sa tombe et sera certainement le premier à venir pleurer quand on va lui annoncer qu'il est muté à 40 kms de chez lui, clause de mobilité oblige!

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