Loi travail : les médecins du travail arriveront après le crime !

En supprimant pour les salariés, les visites avec les médecins  du
travail, les décrets d’application qui entreront en vigueur  au 1er
janvier vont supprimer les visites d’embauche et systématiques. Finie la
prévention individuelle !

La voie s’ouvre aux dégâts humains financiers et contentieux !

Seuls
les ouvriers dont la situation de travail présente un risque pour la
santé avéré et mesurable (amiante, produits cancérogènes, radiations
ionisantes…) auront accès au médecin du travail en embauche et de façon
régulière.

Pour la CFE CGC, c’est un déni complet de l’émergence
des risques psychosociaux et organisationnels, de l’émergence des
suicides et du burn-out (150 000 cas par an selon l’INSERM). C’est un
déni complet des risques subis par les cadres au forfait-jours qui
travaillent parfois plus de 70 heures par semaine et qui présentent 3
fois plus de risque cardiovasculaire ou d’AVC que le reste de la
population.

Cela veut dire que la population des cadres et
employés du tertiaire ne connaitra plus leur médecin du travail et
n’aura donc pas l’idée de se confier à celui-ci. C’est ainsi tout un pan
de prévention individuelle qui est abandonné.

En supprimant
cette prévention individuelle, la loi supprime également la prévention
collective en entreprise puisque le médecin du travail n’aura plus les
indicateurs pour alerter les directions et les CHSCT sur les risques
qu’il aura détectés lors du colloque singulier avec le salarié.

Nous n’avons plus le pouvoir d’agir sur la loi travail mais la CFE-CGC se doit d’alerter les pouvoirs publics.

La
CFE-CGC voit au quotidien les conséquences délétères du stress et du
burn-out. En l’état, nous allons vivre des drames dans nos entreprises
et c’est la population de l’encadrement qui va payer les frais de ce
recul social majeur.

1 COMMENTAIRE

  1. Et bien plus! Comment déceler tous les autres risques: physiques, physiologiques et j'en passe.
    Une opportunité supplémentaire pour mettre en péril tous collaborateurs d'une entreprise.
    Un cadrage et contrôle des méthodes et pratiques sera la seule solution car même un employeur ira irrévocablement vers un risque juridique vis à vis de son salarié.
    On voit trop souvent, encore, dans le milieu desdu délégations en travail temporaire par exemple, des missions qui s'adaptent au fur et à mesure de la mission.

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