Après la récente audition des leaders
syndicaux par le président de la République, le gouvernement consulte
cette semaine les partenaires sociaux sur les modalités et le calendrier
des prochaines réformes. Reçue le 18 octobre à Matignon, la CFE-CGC,
amère à l’issue de la concertation sur les ordonnances, a fait valoir
ses positions.

Trois dossiers, trois méthodes adaptées
Les éléments de méthode, le calendrier, et les grands axes des trois
prochains dossiers sont précisés. Au terme de son entretien avec Edouard
Philippe (Premier ministre), Muriel Pénicaud (ministre du Travail) et
Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Éducation nationale), François
Hommeril a indiqué qu’il y aura bien une négociation nationale
interprofessionnelle concernant la formation professionnelle (avec une
lettre de cadrage début novembre) et une concertation sur la réforme de
l’apprentissage. Quant aux discussions sur l’assurance chômage,
celles-ci seront conduites sous une forme multilatérale.

La CFE-CGC se tient prête. “Nous avons rappelé au Premier ministre que nous étions sortis très amers de la phase de concertation sur les ordonnances, indique le président confédéral. Désormais, la CFE-CGC se projette dans les dossiers à venir.”

Assurance chômage 
“La CFE-CGC est très attachée au régime actuel, assez exemplaire dans son principe et son fonctionnement a rappelé François Hommeril. Nous
sommes ouverts pour travailler sur un régime plus universel intégrant
les indépendants mais, en aucun cas, la CFE-CGC ne suivrait l’exécutif
sur une démarche qui nous amènerait vers un dispositif qui ne
respecterait pas les principes assurantiel et contributif du régime.”

Formation professionnelle

L’objectif du gouvernement est de parvenir à un projet de loi en
février qui pourrait être présenté au printemps au Parlement. Comme déjà
évoqué avec Emmanuel Macron la semaine dernière, la CFE-CGC a réitéré
ses doutes quant à l’efficacité des dispositifs de droits individuels à
la formation. “Nous préférons les dispositifs mutualisés pris en
charge dans une structure permettant d’orienter les salariés et les
chômeurs pour travailler notamment sur les requalifications et les
transitions de carrière”
, explique François Hommeril.
La
CFE-CGC veillera particulièrement à ce que le congé individuel de
formation, un dispositif qui a fait ses preuves et qui fonctionne malgré
son sous-financement, ne soit pas absorbé dans un dispositif du type
CPF (compte personnel de formation) qui, lui, ne fonctionne pas.

Apprentissage
Sur ce dossier consensuel,
“il s’agit de regarder ensemble pourquoi ça ne marche pas et d’agir sur
les mentalités et les moyens pour développer l’apprentissage et le
rendre plus attractif
, résume François Hommeril. Nous avons
proposé de réfléchir sur la question des niveaux de diplômes et de la
rémunération ainsi que sur la possibilité de rentrer dans un processus
d’apprentissage au-delà de l’âge limite actuel, c’est-à-dire 30 ans.”

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