Les fiches de paie vont à l’avenir devenir de plus en plus légères. On ne vous parle bien entendu pas uniquement de leur montant et du pouvoir d’achat qui régresse d’année en année mais de leur dématérialisation prochaine.
Voici une mesure dont la plupart des salariés Adecco n’ont même pas entendu parler : la dématérialisation des bulletins de paie qui s’effectuera dès le mois de décembre de façon automatique et généralisée pour tous. Que cette possibilité soit offerte aux salariés, pourquoi pas dans un monde qui se digitalise de plus en plus. Encore qu’une grande partie des salariés imprimeront quand même ce document chez eux, à leurs frais. On oublie trop souvent en effet que la dématérialisation imposée par les entreprises revient souvent à un transfert des coûts d’impression à l’utilisateur final, au client. L’entreprise optimise ses coûts, le client achète de l’encre et du papier.
Il nous est affirmé que le coffre-fort numérique dont bénéficiera chaque salarié assurera une conservation des documents officiels, dont les fiches de paie, pendant cinquante années. Mais est-ce bien sérieux ? Qui aujourd’hui peut sérieusement prendre un tel engagement sur un demi-siècle alors que se multiplient et s’accélèrent les mouvements d’entreprises, les fusions, rachats et disparitions, alors qu’aucun brillant expert officiel n’a jamais été capable de prévoir les crises économiques à l’avance, sans parler des attaques informatiques de plus en plus sophistiquées et massives au plan national comme international ? Si le coffre-fort blindé se force au chalumeau ou à l’explosif, le numérique ou le cloud se hack avec plus ou moins de difficultés selon le niveau de sophistication mise en oeuvre.
Le plus choquant dans cette décision de l’entreprise, c’est l’imposition à tous de ce pocess de dématérialisation du bulletin de paie dès le mois de décembre. Le salarié qui souhaite continuer à recevoir la version papier du précieux document devra envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception au service RH du siège.  Donc, qui ne dit mot consent et la méthode s’apparente pour le moins à de la vente forcée. Le plus surprenant c’est qu’un service RH consulté à ce sujet la semaine dernière nous a affirmé ne pas être au courant de ces modalités… ce qui peut sembler inquiétant.

La moindre des choses aurait été de laisser un libre-choix à chacun de continuer à recevoir ou non son bulletin de salaire imprimé !
Demain sur ce blog :
Des NAO pour rien !

5 Commentaires

  1. C'est bien de l'apprendre comme ça en douce. On n'a pas été informé. Pourquoi la direction ne communique t-elle pas par mail ? C'est quand même important !

  2. D'ordinaire je suis plutôt d'accord avec vous mais là je trouve votre réaction un peu extrême.
    Pour utiliser ce système chez AGF depuis un an, ça fonctionne très bien.
    Tout est archivé chez un prestataire (arkevia) donc pas de lien avec Adecco. Si nos PDM devaient continuer à baisser et contraindre l'entreprise à mettre la clé sous la porte où bien la mort subite du numéro 2, le coffre fort resterait ouvert !
    Apres libre à chacun de récupérer les PDF et de les héberger sur un cloud personnel (gratuit du type hubic, Google drive,…)

  3. Perso je ne suis pas contre mais j'imprimerai quand même mon bulletin de salaire sauf qu'ils auraient pu prévenir
    mais pas surpris du tout

  4. Pour info, il est possible depuis peu de télécharger sur votre Compte Personnel d'Activité (CPA) les bulletins de paie stockés sur ARKEVIA, pour les conserver dans un endroit plus "personnel" et centralisé (en cas de changement d'employeur).

  5. Ok avec votre raisonnement.
    Mais que tout le monde , intérimaires ou permanents se rendent chez Adecco pour le faire imprimer…..bonjour la pagaille à partir du 12 de chaque mois

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