Dans le monde de l’interim sans agence, déjà
peuplé de nombre de startups, un nouvel acteur de poids vient d’afficher
ses ambitions. Surnommé Uber Works, le service est déjà en test à Los
Angeles et Chicago et propose à ce jour 1099 agents temporaires tels
des serveurs ou gardes de sécurité. Les chauffeurs, par ailleurs rompus
au statut d’indépendant et aux déclarations fiscales liées, ne sont pour
le moment pas inclus dans le programme.
Surnommé le Amazon des services (dont le turc mécanique a
sans doute été une inspiration) et acteur b2B est de longue date, Uber
n’en n’est pas à son coup d’essai. Cette  priorité de diversification
était déjà patente notamment avec Uber Eats, la division qui s’attaque
en priorité aux grandes franchises avec qui la société noue des
partenariats transnationaux, comme l’avait annoncé lors d’ICT Spring au Luxembourg Filip Nuytemans, General Manager for Western Europe and Central Eastern Europe.
Mais ce dont il est question ici est clairement une insertion dans l’écosystème des partenaires RH, avec à la baguette Rachel Holt. Cette
figure d’Uber depuis 2011 est connue pour son rôle dans les nouveaux
services de mobilité multimodale, des scooters à la location de voitures
en passant par l’intégration des transports en communs.
Rachel Holt est également adepte du learning by doing, comme par
exemple en passant derrière le volant pour connaître la réalité d’un
chauffeur, mais aussi de maîtriser l’onboarding et la rétention des
talents (voir l’interview dans Fortune : des enjeux RH de référence).
Bien qu’Uber ait refusé de commenter cette stratégie de
diversification, force est de constater que la nouvelle tombe en amont
d’une IPO prévue l’an prochain, ce qui n’est pas forcément anodin.
D’après les estimations, la valorisation d’Uber (actuellement 76 Mds de
dollars suite à l’investissement de 500 millions de Toyota en août
dernier) pourrait dès lors grimper à 120 milliards au second semestre
2019.
Il y a deux ans, Jan Denys, Director Corporate Communication & Public Affairs de Randstad, avait écrit un billet de blog intitulé “what Uber can learn from the staffing business”.
Il semble que cette invitation à l’apprentissage vienne d’être acceptée.
 Source : HROne

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