Engagée, comme les autres organisations syndicales représentatives, dans la négociation pour un éventuel accord de “structuration des IRP”, la CFE-CGC a créé la surprise en quittant, peu après le début de la réunion, la salle dans laquelle se déroulait le dernier acte – jamais terme n’a été mieux adapté, car il fait un peu penser au théâtre et à la comédie – de la négociation dite de “structuration des instances représentatives du personnel”. Cet accord, important entre tous, définit les structures de représentation des salariés de l’entreprise.

Compte tenu de la part indigne réservée à notre syndicat représentant très majoritairement les cadres dans l’entreprise, pour les Représentants de proximité (RP) – nous reviendrons en détail sur l’ensemble de ces notions -, il nous était véritablement impossible de rester autour de table sans avoir la pénible impression de vendre notre âme et de participer à un simulacre de négociation. Vous savez l’importance que notre syndicat catégoriel attache à la défense du statut et des spécificités des cadres et ne nous pouvons donc accepter de voir ainsi massacrer leur représentation sans réagir. Le cadre est rudement malmené ces temps derniers, tant à raison de mesures indépendantes de l’entreprise qu’en son sein même. C’est la logique du toujours moins, plus connue sous le petit nom de presse-citron.

Maintenant, alors que la profession s’apprête à vivre de grandes transformations dans ses organisations, c’est à la représentation des cadres que l’on s’en prend. Est-ce un hasard ? On voudrait qu’ils ne puissent plus ou si peu défendre leurs intérêts qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Le plus inquiétant c’est la sorte de consensus mou qui semble s’installer autour de ce déplorable projet d’accord. Nous ne pouvons aujourd’hui en dire plus, ni préjuger des éventuelles signatures mais, le cas échant, nous fesserons publiquement sur ce blog ceux qui trahissent leur mission de défense des salariés.

Aujourd’hui, les salariés ont besoin d’interlocuteurs, de représentants qui parlent en leur nom d’un métier qu’ils connaissent bien pour le pratiquer ou l’avoir pratiqué et d’un statut qu’il urge de défendre. Ils n’ont pas besoin d’élus qui se soucient davantage de leurs petits avantages et prébendes personnels que de l’intérêt des salariés. Ils doivent pouvoir compter sur leurs élus, des élus déterminés capables de prouver, en sauvegardant leurs attributions, qu’ils sont capables de défendre les intérêts de leurs collègues. Comment voudrait-on, en effet, que des élus inaptes à préserver leurs propres positions soient d’une quelconque utilité aux salariés ? Un cadre averti en vaut au moins deux !

Prochainement sur ce blogue : 
Mais pourquoi donc Adecco n’aime pas ses cadres ?
Certains syndicats défendent-ils vraiment les salariés ?
GPTW : le grand tabou

7 Commentaires

  1. Les Cadres sont gênants chez Adecco. Le pourquoi? Parce qu'à cause de leur fonction, même le cadre de "1ere catégorie": DA… a accès à des infos qui donnent sérieusement l'orientation stratégique de l'entreprise.
    Un exemple: les agences BTP, one roof… même si la stratégie n'est pas explicitement évoquée, elle l'est implicitement.
    Cependant, beaucoup de cadres sont essentiels à la préservation des entités et des Collègues Collaborateurs qui se retrouvent mutés sans rien avoir demandé ou encore occuper des postes qui orientent vers le sortie.

  2. Eh bien, c'est lamentable !!!!!!!!!!!!!!!! Combien de représentations de votre organisation pourrons nous représenter ? Nous comptons sur vous

  3. La direction n'a plus aucun respect pour les cadres qui sont trop nombreux dans l'entreprise. C'est juste une suite logique d'un processus programmé d'extermination !

  4. Finalement c'est le cadre le plus exploité dans l'affaire.On lui demande juste de bosser plus que tout le monde et maintenant on veut qu'il ne soit plus défendu

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