Il n’est pas banal de voir débarquer de l’entreprise, le même jour, le Directeur Général des Opérations – numéro trois de l’entreprise – et la DRH France. C’est pourtant ce qu’il vient de se passer comme si rien n’était. Au delà des (très) sobres laïus convenus et remerciements associés dont nous connaissons par cœur la sémantique, qu’en est-il véritablement de cette révolution de palais ?
Quels que soient les motifs de départ, et nous savons que de pareilles places ne se libèrent généralement qu’à contre-cœur, le signal envoyé à l’entreprise, à la concurrence et au monde extérieur ne peut qu’interroger voire inquiéter. S’agit-il de régler un différend sur la stratégie de l’entreprise et resserrer ainsi les rangs entre cadres dirigeants de bonne compagnie ? Ce serait surprenant car les deux cadres supérieurs en question n’étaient pas particulièrement connus pour leur liberté de parole et d’action. Leur reproche-t-on une compétence en-deça des exigences de ces fonctions ? Est-ce le fait du prince auquel les deux infortunés cadres auraient, ne serait-ce qu’un court instant, fait ombrage ? Ou n’est-ce pas tout simplement une coupe claire dans la masse salariale, réalisée en évinçant un poids-lourd et un poids-medium un peu trop chèrement rémunérés pour un improbable rendement ? Nous ne savons encore avec certitude bien qu’un certain nombre d’indices nous amènent à l’une de ces hypothèses plutôt qu’aux d’autres. Nous y reviendrons…
Quoiqu’il en soit, on ne peut que s’interroger sur la gouvernance de l’entreprise. Cette agitation au sein du CODIR préfigure une situation difficile comme nous l’avons annoncé ici-même à plusieurs reprises. La conjoncture se tend progressivement et l’entreprise mène une folle course de vitesse entre la dégradation des marges et la digitalisation d’un maximum de processus. Davantage d’erreurs de gouvernance mèneraient l’entreprise dans le mur et cela nous le pressentons tous. Les temps du favoritisme, du doigt mouillé et de l’à-peu près sont définitivement révolus. Les promotions inopportunes, suivies de rétrogradations selon l’humeur ou d’autres paramètres aléatoires devraient appartenir au passé.
A la CFE-CGC, nous pensons que les départs du CODIR, sinon avec pertes et fracas tout au moins brutaux, ne sont pas de nature à rassurer les équipes du réseau. Quelles que soient les justifications ou explications qui ne seront d’ailleurs jamais apportées, ces départs envoient un signal inquiétant. C’est une situation de crise sur laquelle la direction doit communiquer le plus tôt possible. Encore une fois, que nous soyons les seuls à évoquer cela ne change rien au sérieux de la situation et à la nécessité de rassurer autant que possible les salariés.

4 Commentaires

  1. c'est le nouveau DG, Olivier Lemaitre qui pratique la méthode anglo saxonne et va mettre ses copains de Page dont les salaires sont plus gras que les notres chez Adecco
    Le plan ensuite sera le centre de service partagé c'est certain, préparons nous !!

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