L’édito de François Hommeril, président de la CFE-CGC, paru dans le nouveau numéro du Magazine CFE-CGC. 

 

En cette rentrée sociale, c’est peu dire que les cadres et
l’encadrement sont dans le viseur d’un exécutif qui s’essaie de plus en
plus souvent au populisme. Malgré les efforts inlassables de la CFE-CGC,
la réforme gouvernementale de l’assurance chômage présentée avant
l’été, introduisant une dégressivité des allocations et brisant le
caractère assurantiel d’un régime dont les cadres sont pourtant les
principaux contributeurs, constitue une violente attaque contre les
chômeurs en général et contre les cadres en particulier. Le gouvernement
a commis là une faute morale, méprisant la réalité que vivent les
cadres victimes de plans sociaux et de restructurations et qui ont
d’autant plus de mal à retrouver un emploi du même niveau que leur
carrière fut longue et valorisée.



Cahin-caha, c’est désormais la réforme des retraites qui s’annonce. Là
encore, les premières orientations gouvernementales laissent à craindre
que les cadres passent une fois encore à la caisse, avec des
dispositions qui pourraient pénaliser les populations de l’encadrement,
aux carrières plus courtes que celles des autres salariés dans le
système actuel. Durant la suite de la concertation, la CFE-CGC
s’attellera à ce que la réforme ne pénalise pas les cadres et qu’elle ne
remette pas en cause le niveau de protection des retraités.


« La CFE-CGC est plus que jamais la porte-parole de l’encadrement, rouage fondamental à la réussite des entreprises »


Dans ce contexte, la CFE-CGC est plus que jamais la porte-parole de
l’encadrement – rouage fondamental à la réussite des entreprises – afin
de répondre concrètement à leurs aspirations et pour redonner ses
lettres de noblesse à un ascenseur social régulièrement en panne. C’est
aussi parce que l’encadrement est trop souvent maltraité, et que les
métiers et les organisations du travail ont été bouleversés ces
dernières années, que les techniciens, les agents de maîtrise, les
ingénieurs, les cadres et les agents de la fonction publique ressentent
de plus en plus le besoin d’être défendus.



Voilà pourquoi il est impératif de mener à bien la négociation toujours
en cours entre partenaires sociaux sur la définition de l’encadrement et
la modernisation du dispositif de prévoyance des cadres. Malgré les
atermoiements répétés et assez scandaleux du Medef, la CFE-CGC continue
de faire valoir ses propositions. Il en va de la compétitivité
économique et de l’intérêt commun des entreprises et des salariés.
Source : site confédéral CFE-CGC

Lundi sur ce blog : 
Oui, nous vivons un plan social 

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