Pendant que dans les instances nationales certains syndicalistes félons s’apprêtent à trahir une fois encore les salariés, la CFE-CGC tient le cap et continue d’alerter sans relâche et tant qu’il en est encore temps sur les conséquences redoutables à venir du projet de loi sur les retraites.

La CFE-CGC ne voit rien dans ce dernier acte qui
soit de nature à modifier son jugement sur le néfaste projet de réforme
des retraites du gouvernement.

Rendu au 38ème jour de grève et de mobilisation d’un conflit qui
mobilise une majorité de l’opinion et des syndicats contre son projet de
réforme des retraites, le gouvernement sort sa botte « secrète » : le
retrait du projet de texte de loi de l’âge pivot à 64 ans.

Mais personne ne sera dupe car rien ne change dans l’architecture du
projet. Rien ne change dans les paramètres qui causent le déséquilibre à
venir. Rien ne change dans la nécessité de conserver une référence à
l’âge du taux plein que le gouvernement continue de vouloir collective
et injuste. Rien ne change pour les catégories les plus malmenées dans
un système unique par points comme les carrières ascendantes et les
carrières incomplètes des femmes.

Le projet reste tel qu’il a toujours été : une réforme inutile et
dangereuse dont le seul objet à terme est de diminuer globalement le
niveau des pensions, d’en faire une annexe du budget de l’État soumise
aux impératifs de convergence européenne, et d’ouvrir ainsi la voie à
des produits de retraite supplémentaire. La supercherie de l’abandon
d’un objectif d’équilibre à court terme ne trompera personne.

La CFE-CGC portera ses analyses et ses propositions dans la « conférence
du financement » sans être dupe du scénario écrit par le gouvernement.
L’État charge le régime et le met en déficit, puis il demande aux
partenaires sociaux de prendre les décisions nécessaires à résorber ce
déficit sans lui en donner les moyens.
Constatant l’impossibilité d’un consensus, il « reprend la main » et
prend par décret les mesures les plus violentes pour atteindre ses
objectifs budgétaires arguant d’un échec, en vérité, soigneusement
préparé. Le scénario « assurance-chômage » appliqué au dossier des
retraites.

La CFE-CGC invite quiconque à relire le courrier du Premier ministre
adressé aux partenaires sociaux et à tenter d’y voir autre chose que la
mise en place d’une mécanique infernale où la victime est chargée de
déminer sans codes ni outils, et dont l’artificier reste à distance
raisonnable des dégâts à prévoir. Il n’y a ni victoire ni défaite à lire
entre les lignes sinon un acte supplémentaire d’un piège qui se referme
comme un cliquet pour faire disparaître ce qui reste du modèle social
français.

La CFE-CGC ne voit rien dans ce dernier acte qui soit de nature à modifier son jugement sur le projet néfaste du gouvernement.

La CFE-CGC reste présente dans l’intersyndicale constituée contre ce
projet de réforme et demande au gouvernement de faire preuve de
responsabilité et de le retirer.

Demain sur ce blogue : 
Vers un mouvement social chez Adecco ? 
 

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