Voyageons un bref instant dans le monde magique des Bisounours. Nous n’avons aucune raison de remettre en cause ce chiffre issu d’une enquête menée sérieusement : 82 % des salariés jugent l’entreprise responsable de leur bonheur. Faut-il en rire ou en pleurer ? Prenons le parti d’en rire, c’est plus drôle, mais pareille situation explique sans doute en grande partie le faible taux de syndicalisation et de participation aux élections en France.
La majorité des salariés français attendent de leur entreprise qu’elle fasse leur bonheur et fonctionne comme une réelle démocratie, selon un sondage Ifop pour Philonomist. 
Le sens et la QVT restent au sommet des préoccupations des Français au travail. Selon une étude Ifop pour le site Philonomist.com, pure-player sur le travail et la philosophie, les salariés sont une majorité à attendre de leur entreprise qu’elle agisse pour favoriser leur bien-être. Ainsi, 82 % estiment que leur organisation est responsable de leur bonheur, et 77 % qu’elle devrait fonctionner comme une réelle démocratie, en les associant pleinement aux décisions stratégiques.  
Dans le même temps, près d’un salarié sur deux décrit des conditions de travail peu propices à l’épanouissement intellectuel. Ainsi, 46 % indiquent avoir le sentiment d’être infantilisés par leur hiérarchie, et 49 % déclarent être parfois amenés à agir contre leurs valeurs dans le cadre de leurs tâches professionnelles. En outre, 42 % ne se sentent pas liés à leur entreprise au-delà du simple contrat de travail.  
Travail bien fait et reconnaissance  
À noter que si 60 % des salariés placent le salaire en tête des critères les motivant le plus à travailler, 67 % avancent que c’est la satisfaction du travail bien fait et la reconnaissance de la valeur travail qui les poussent à se lever le matin pour se rendre dans leur entreprise. Dans cette optique, 58 % affirment voir le résultat de leurs tâches et s’attacher à les accomplir au mieux, mais 28 % expliquent tout de même être “prix dans un flux” qui les empêchent de percevoir la finalité de leur travail.  
Enfin, en résonance avec l’attente d’une gouvernance plus démocratique dans l’entreprise, cette étude permet de constater que 45 % des salariés estiment qu’il faudrait les impliquer davantage “pour débattre sur le sens de leur activité”.

Source : Courrier Cadres

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