Un système de rémunération abandonné, dix de retrouvés. Sûr que c’est la devise du Codir si l’on en juge à la bougeotte en la matière et à l’imagination sans bornes de notre direction financière.

 

Nous allons donc, une fois encore, connaitre un nouveau système de rémunération qui nous est, bien entendu, présenté comme plus simple, cohérent et transparent. Plus simple, oubliez tout de suite ! C’est une véritable usine à gaz qui va nous être proposée et, à moins d’avoir suivi une filière scientifique, Math Spé minimum, une grande école ou l’expertise comptable, inutile de vous essayer au décryptage du calcul de votre part variable. Même en combinant les variables telles que le sens du vent, l’âge du capitaine ou le QI de Ribéry vous n’arriverez à rien. Cela fait des années que nous demandons davantage de simplicité et de transparence dans le calcul de la rémunération variable mais apparemment, la simplicité ne figure pas au catalogue. Nous ne pouvons bien entendu publier les modes de calcul de ce système sur un site internet ouvert à tous mais prochainement, un espace privatif, réservé aux adhérents, nous permettra de leur proposer quantité d’informations confidentielles et de première main.En attendant, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre élu CFE-CGC qui détient l’ensemble des calculs, pourcentages d’intéressement, poids du variable dans la rémunération et modalités d’application de ce nouveau système de rémunération variable.

Une équation à au moins quatre inconnues

Après avoir tout misé sur l’atteinte d’objectifs en résultats et chiffres d’affaires, voici que la direction fait volte-face et décrète que le variable ne doit plus reposer sur la seule mesure de la performance individuelle. Dont acte. On vous passe les détails qu’encore une fois nous ne pouvons communiquer mais entre les parts de marché (source DARES, avec les décalages que cela présage), le chiffre d’affaires, la marge opérationnelle et l’objectif stratégique, bien malin celui qui maitrisera le pilotage de sa rémunération variable. L’intéressement collectif s’élèvera quand même à 70% du montant de la PV. Contrecoup d’objectifs 2020 aberrants, il semblerait que, plutôt que de fixer des budgets réalistes et raisonnables, la direction ait fait le choix d’un panachage entre performance collective, d’équipe et Family. Nous reviendrons très vite sur le sujet en fonction des réactions et commentaires des uns et des autres laissés sur ce blog, par téléphone, messagerie ou réseaux sociaux. Merci par avance pour vos remontées qui nous sont toujours précieuses.

Une part variable au trimestre

Première mauvaise nouvelle, au prétexte d’éviter les trop-perçus, la part variable sera régulée et versée au mieux au trimestre (à l’année pour les fonctions-support), ce qui signifie deux mois au fixe sur trois. Faudra épargner les amis… Argumentation de la direction, il faut sortir de la dynamique d’avance qui génère un risque de trop-perçus. Serait-il inconvenant de rappeler que pendant au moins deux décennies, l’entreprise s’est montrée capable de d’éviter, à quelques pourcents près, les trop-perçus, tout en versant mensuellement de la part variable ?

Une Famille de plus en plus envahissante

La rémunération variable portera sur trois mesures  celle de la performance individuelle puis celle de l’équipe et enfin celle de la Famille (Family). Curieux quand même de rémunérer les équipes du réseau Solutions sur les performance de Médical, Humando, Training… Quelle motivation peut bien procurer à l’équipe d’une agence Adecco la performance d’une entité Training ou Humando dont souvent ils ne connaissent pas l’équipe,  ni vraiment le métier ? Cela rappelle l’incentive Family du deuxième trimestre et préfigure à l’évidence de grandes manœuvres de rapprochement et mutualisation. Il y aurait déjà ici et là des responsables de recrutement “offre globale”… N’oublions jamais la règle du toujours moins, toujours plus : toujours moins de locaux, de salariés et de coûts contre toujours plus de bénéfices et de dividendes. On ne devrait pas tarder à nous annoncer de nouvelles restructurations…

Enfin, le nouveau système de rémunération variable s’intitule Pyramides. Cela ne nous dit rien qui vaille si l’on se réfère, légende ou vérité historique, à la malédiction de Toutankhamon. Espérons qu’avec pareille appellation pour le calcul de nos salaires nous n’assisterons pas à la malédiction de TousEnCaleçon !

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